Report du triathlon des JO : "Pas la nouvelle qu'on voulait entendre, mais on s'y attendait"

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Interminable feuilleton de ces JO 2024, la question de la baignabilité de la Seine a connu un nouvel épisode, mardi 30 juillet. L'épreuve du triathlon masculin, prévue à l'aube, a dû être reportée en raison de niveaux de pollution trop élevés pour la santé des sportifs. Elle a été reprogrammée au mercredi 31 juillet, dans la foulée de la celle des femmes.

Avec l'entrée en lice de Dorian Coninx, Pierre Le Corre et Léo Bergère, le triathlon français espérait réparer une vieille erreur de l'Histoire. En effet, si le relais mixte a récupéré le bronze à Tokyo, la première médaille française en individuel se fait attendre depuis l'introduction de la discipline à Sydney en 2000. Une anomalie tant la France est habituée à jouer les premiers rôles au niveau international.

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Les Tricolores ont donc de très sérieuses chances de médailles. Le DTN de la Fédération française, Benjamin Maze, fait le point sur la situation et ses conséquences.

France 24 : Quand avez-vous appris la nouvelle et dans quel état d'esprit sont Dorian Coninx, Pierre Le Corre et Léo Bergère ?

Nous avons appris la nouvelle vers 4 h du matin. Nos athlètes étaient au petit-déjeuner. Ce n'était évidemment pas la nouvelle qu'on souhaitait entendre mais on s'y attendait. On a décidé de se mettre en mode résilience et de rebondir. On s'est projetés vers demain.

Dorian Coninx, Pierre Le Corre et Léo Bergère sont donc repartis se coucher pour avoir un peu plus de sommeil. À 9 h 30, ça allait déjà mieux lors du deuxième petit-déjeuner. Ils avaient le sourire, ils étaient détendus, comme on doit l'être dans une journée de précompétition.

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Mentalement et physiquement, quels sont les conséquences d'un report ?

Il ne faut pas forcément prêter attention aux conséquences. Il faut se dire que les 55 concurrents subissent la même chose. Il faut simplement faire en sorte de ne pas laisser nos sportifs broyer du noir.

Je pense vraiment que le mental est une des forces de notre équipe de France. On les incite à se focaliser sur ce qu'ils maîtrisent, leur état mental mais aussi la révision du matériel plutôt que ce qu'ils ne maîtrisent pas, la météo.

Le triathlon est historiquement une discipline paritaire… Les filles et les garçons qui vont concourir le même jour, ça vous fait quoi ?

Pour nous, c'est encore mieux d'avoir cette programmation d'épreuves. Les filles et les garçons vont courir les unes après les autres. J'espère que le succès des premières nourrira la course des autres.

L'équipe de France est vraiment soudée. Ce matin, au petit déjeuner, les garçons ont découvert un petit mot des filles pour les encourager.

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Pour l'instant, la météo annonce des orages ce soir. Cela pourrait remettre en cause la tenue des courses demain ?

Le retour de ce matin à la réunion [entre Paris 2024 et les entraîneurs nationaux, NDLR] est plutôt serein. Les orages ne devraient pas avoir d'impact sur la qualité de l'eau. Ils sont experts sur ce point donc nous sommes pleins d'espoir que cela se tienne demain.

Est-ce acceptable si l'épreuve est transformée en duathlon comme il est prévu en dernier recours ?

C'est une discipline complètement différente. C'est prévu réglementairement mais, sportivement, ce n'est pas souhaitable. On préfère ne pas se projeter là-dessus, on considère qu'il y a de la marge avant d'en arriver là avec notamment un report possible à vendredi.

Vu le feuilleton que cela a engendré, est-ce que miser sur la baignabilité de la Seine était une erreur des organisateurs ?

Pouvoir se baigner dans la Seine, c'est le plus bel héritage que Paris 2024 peut laisser aux Parisiens. Personnellement, mon grand-père avait appris à se baigner dans la Marne, donc je pense que c'était un formidable projet de se lancer dans ces travaux.

Il faut relativiser. Que ce soit à Biarritz ou à Paris, les précipitations auront toujours un impact sur la qualité de l'eau. C'était un défi mais c'était aussi pour offrir au triathlon le plus bel écrin possible.

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