Affaire Lagardère : le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi mis en examen pour complicité d'abus de pouvoir
Le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfi, est mis en examen depuis le 5 février des chefs de complicité d'achat de vote et d'atteinte à la liberté du vote, ainsi que pour complicité d'abus de pouvoirs, a appris jeudi 13 février franceinfo de source judiciaire, confirmant une information de l'AFP. L'enquête porte sur une possible tentative d'Arnaud Lagardère, en 2018, de faire changer, en sa faveur, un vote-clé du fonds qatari, actionnaire de son groupe. Aucun contrôle judiciaire n'a été prononcé à son encontre.
Selon une source proche du dossier à franceinfo, la justice se demande si le président du PSG n’a pas joué de son influence pour que le fonds souverain de l’émirat QIA, à l’époque actionnaire majoritaire du groupe, change de position en 2018 dans une querelle interne sur la gouvernance du groupe Lagardère et ce, en échange de contreparties. Une plainte a été déposée en février 2021 par le fonds Amber Capital, suivi d'un signalement de l'Autorité des marchés financiers. Auparavant, un signalement avait été fait en décembre 2020 par le Haut conseil du commissariat aux comptes.
"Je n'ai eu aucune influence dans cette affaire"
"Je suis surpris d'être ici aujourd'hui", a déclaré Nasser Al-Khelaïfi aux enquêteurs, selon son entourage à franceinfo. "Je n'ai eu aucune influence dans cette affaire. Je me retrouve au milieu d'une affaire dans laquelle je n'ai aucun lien, le tout sur la base d'une seule communication téléphonique concernant un problème avec le Qatar, une question que je devais relayer, et mon rôle se limitait à cela. Les parties citent 'Nasser ici, Nasser là'. Pour se défendre, elles citent mon nom. J'aimerais que la situation soit plus claire, surtout au vu de la réponse de QIA."
Toujours selon l'entourage du patron du PSG, "le Qatar est en pleine réflexion quant à ses investissements en France - BeIn et le PSG - à la suite de cette mise en examen".