Choguel Maïga inculpé, un chef de Boko Haram tué, négociations de paix M23-RD Congo : l'hebdo Afrique

L'armée nigérienne affirme avoir tué "Bakoura", un chef de Boko Haram

L'armée du Niger a annoncé, jeudi, avoir tué le chef du groupe jihadiste Boko Haram "Bakoura", de son vrai nom Ibrahim Mahamadou, la semaine dernière dans le bassin du lac Tchad, situé aux confins du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun.

Selon l'armée nigérienne, Ibrahim Mahamadou était âgé d'une quarantaine d'années et originaire du Nigeria. Il avait rejoint Boko Haram il y a plus de 13 ans et avait, selon cette source, pris la tête du groupe à la mort de son dirigeant Aboubacar Shekau en mai 2021.

Son nom est notamment associé à l'enlèvement de plus de 300 élèves à Kuriga au Nigeria en mars 2024, à des attentats suicides contre des marchés, mosquées, rassemblements civils, et à des attaques contre les armées du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun, d'après l'armée nigérienne.

En Tunisie, le syndicat UGTT a rassemblé ses soutiens dans la capitale

Plus de 2 000 adhérents et sympathisants de la puissante centrale syndicale tunisienne UGTT ont manifesté jeudi pour soutenir l'organisation après qu'elle a fait l'objet de critiques de la part du président Kaïs Saïed, a constaté l'AFP.

"Avec nos âmes et notre sang, nous nous sacrifions pour l'UGTT", ont crié des manifestants, brandissant le drapeau du syndicat, fort de plus de 700 000 membres. Sur des affiches, on pouvait lire : "Où sont les grandes réformes ?", "Gouvernement de la honte, les prix ont flambé" ou "Libertés, État policier".

La marche avait été convoquée après une manifestation le 7 août de partisans de Kaïs Saïed qui accusaient l'UGTT de "corruption" et "dilapidation de l'argent du peuple", décrite par le syndicat comme une "tentative d'assaut" de ses locaux. La nuit suivante, le chef de l'État, qui concentre tous les pouvoirs depuis un coup de force à l'été 2021, avait défendu les protestataires et intimé à l'UGTT d'"ouvrir tous les dossiers" car "le peuple demande des comptes pour que ses biens lui soient restitués".

Génocide au Rwanda : non-lieu à Paris pour Agathe Habyarimana, le Pnat fait appel

Deux juges d’instruction ont prononcé, mercredi à Paris, un non-lieu en faveur d’Agathe Habyarimana, veuve de l’ex-président rwandais, estimant les charges insuffisantes pour la poursuivre pour entente en vue du génocide des Tutsi en 1994.

La perspective d'un procès pour l'ancienne première dame rwandaise – âgée de 82 ans – s'éloigne ainsi fortement, alors que cette affaire donne lieu à un bras de fer entre les juges d'instruction et le Parquet national antiterroriste (Pnat). Sans surprise, dans la foulée, le Pnat a indiqué à l'AFP qu'il entendait faire appel de cette décision.

Agathe Habyarimana est placée, depuis 2016, sous le statut de témoin assisté.

Plus de 140 civils majoritairement hutus exécutés par le M23 en RD Congo, selon HRW

L'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) a accusé mercredi le groupe armé M23 d'avoir exécuté sommairement plus de 140 civils, majoritairement hutus, dans l'est de la République démocratique du Congo. Il s'agit de l'"une des pires atrocités commises par le M23 – soutenu par le Rwanda – depuis sa résurgence fin 2021", explique l'organisation de défense des droits humains.

Début août, l'ONU avait accusé le M23 d'avoir tué 319 civils dans la province du Nord-Kivu, des actes principalement commis dans des territoires jouxtant la frontière rwandaise et le parc national des Virunga.

"Ces massacres semblent faire partie d'une campagne militaire contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé composé principalement de Hutus rwandais formé par des personnes ayant pris part au génocide de 1994 au Rwanda", affirme HRW.

"La plupart des victimes appartenaient à l'ethnie hutue et, dans une moindre mesure, à l'ethnie nande. Le fait que le M23 cible des civils hutus vivant à proximité des bastions des FDLR soulève de graves préoccupations de nettoyage ethnique dans le territoire de Rutshuru", estime Human Rights Watch.

Des négociations pour la paix entre la RD Congo et le M23 continuent à Doha, selon le Qatar

Toujours en RD Congo, le gouvernement et le M23 ont dépassé la date limite imposée par les accords de Doha pour signer un accord de paix. Malgré cette expiration, ils continuent de participer au processus de paix en cours, a annoncé mardi la médiation qatarie.

Après trois mois de pourparlers au Qatar, le M23 et la République démocratique du Congo ont signé en juillet un accord de cessez-le-feu, une avancée vers l'objectif de mettre fin au conflit qui dévaste l'est de ce vaste pays d'Afrique centrale. Aux termes de cet accord signé le 19 juillet à Doha, la République démocratique du Congo et le M23 avaient notamment convenu d'un "cessez-le-feu permanent" et d'entamer "au plus tard le 8 août" des négociations formelles en vue d'un accord de paix global devant être signé "au plus tard le 18 août 2025".

Au Mali, l'ex-Premier ministre Choguel Kokalla Maïga inculpé pour "atteinte aux biens publics"

Choguel Kokalla Maïga a été inculpé mardi pour "atteinte aux biens publics" et écroué, a appris l'AFP de sources judiciaires. Il avait été nommé Premier ministre en 2021 par la junte dirigée par le général Assimi Goïta, avant d'être limogé fin 2024 après avoir émis des critiques contre celle-ci.

Cet ancien poids lourd de la junte avait notamment déploré d'être tenu à l'écart des décisions sur le maintien aux commandes des généraux, alors qu'ils avaient initialement promis de rendre le pouvoir à des civils élus en mars 2024.

En garde à vue depuis une semaine, l'ex-Premier ministre a été écroué au terme d'une audition devant la chambre d'instruction de la Cour suprême. Il devra répondre des accusations d'"atteinte aux biens publics, faux et usage de faux", a indiqué une source judiciaire à l'AFP.  Aucune date n'a été fixée pour son procès.

Coup de filet d'Interpol contre la cybercriminalité en Afrique, plus de 1 200 arrestations

Interpol a annoncé vendredi l’arrestation de 1 209 personnes et la saisie de près de 100 millions de dollars à l’issue d’une vaste opération visant des réseaux de cybercriminalité en Afrique liés notamment à des arnaques à l’héritage ou minant illégalement des cryptomonnaies.

Parmi les affaires résolues, les autorités angolaises ont fermé 25 centres de minage de cryptomonnaies, dans lesquels des opérateurs chinois validaient illégalement des transactions sur la blockchain. Les équipements confisqués en Angola sont estimés à 37 millions de dollars, une somme que le gouvernement du pays souhaite utiliser pour financer la distribution d'électricité dans certaines zones, rapporte Interpol.

En Zambie, les enquêteurs se sont attaqués à un réseau responsable d'une arnaque en ligne à l'investissement, identifiant 65 000 victimes ayant perdu au total 300 millions de dollars.

 

Présidentielle en Côte d’Ivoire : qui sont les principaux candidats et partis en lice ?

Le président Ouattara, au pouvoir depuis 2011, a annoncé sa participation à la présidentielle d’octobre prochain, tout comme l’ancienne Première dame Simone Ehivet Gbagbo et l’ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan. Quatre poids lourds de l’opposition – Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro – ont quant à eux été exclus du scrutin.

Mali : quel bilan pour les militaires cinq ans après leur prise de pouvoir ?

Il y a cinq ans, en août 2020, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta était délogé du pouvoir par un coup d'État militaire. Moins d'un an après, le colonel Assimi Goïta avait de nouveau renversé le pouvoir. Il est toujours depuis à la tête du Mali. Quel bilan pour les militaires depuis leur prise de pouvoir ?

À voir aussi :

Une extension de votre navigateur semble bloquer le chargement du lecteur vidéo. Pour pouvoir regarder ce contenu, vous devez la désactiver ou la désinstaller.

Le journal de l'Afrique.
Le journal de l'Afrique. © Mahamadou Hamidou, Reuters archives

 

En Côte d'Ivoire, un festival pour conserver le patrimoine du peuple Dida

En Côte d'Ivoire, dans la région de Lakota, le Djaka Festival redonne vie à l'héritage Dida. Langue menacée, danses oubliées et récits en voie de disparition trouvent une nouvelle scène lors de ce rendez-vous culturel qui mêle mémoire et transmission.

Une extension de votre navigateur semble bloquer le chargement du lecteur vidéo. Pour pouvoir regarder ce contenu, vous devez la désactiver ou la désinstaller.

Djaka Festival en Côte d'Ivoire
Djaka Festival en Côte d'Ivoire © france24

 

"Tous les jours, nous avons peur que la police revienne" : le calvaire de deux migrants bloqués en Tunisie

Entre les démantèlements de camps, les violences, les expulsions dans le désert, le harcèlement des autorités et les arrestations, les exilés en Tunisie vivent constamment dans la crainte. Deux d’entre eux ont contacté la rédaction d’InfoMigrants. L’un est à Sfax, l’autre à Tunis. Tous deux vivent chaque jour dans la peur et espèrent quitter le pays soit par la Méditerranée, soit par "retour volontaire".

Le 24 avril 2025, des migrants subsahariens ont quitté leurs campements de fortune installés dans les oliveraies autour des villes d'El Amra et Sfax (Tunisie) après une vaste campagne de démantèlement
Le 24 avril 2025, des migrants subsahariens ont quitté leurs campements de fortune installés dans les oliveraies autour des villes d'El Amra et Sfax (Tunisie) après une vaste campagne de démantèlement. © Reuters

Comores : une fleur exotique utilisée dans les parfums menace les forêts

Seules les forêts les plus reculées d'Anjouan, l'île la plus montagneuse et la plus densément peuplée des Comores, ont échappé à la hache. Outre les agriculteurs qui défrichent les terres pour les cultiver, l'huile de la fleur exotique ylang-ylang, utilisée dans les parfums haut de gamme, menace également les arbres, qui sont brûlés pour faire fonctionner les alambics. Des distillateurs comme Anli Ahmed affirment que cette fleur génère des "revenus importants" et que le gouvernement "doit trouver des moyens de poursuivre la production sans détruire l'environnement".

Soudan : meurtrie, Khartoum tente de se reconstruire malgré la guerre

À Khartoum, les stigmates de la guerre sont partout. Les hôpitaux, les maisons, le palais présidentiel.... Tous portent les traces des combats entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR). Ravagée par deux années de guerre, la capitale soudanaise tente aujourd’hui de se reconstruire.