Coincés entre le marteau mélenchoniste et l'enclume lepéniste, les lobbyistes désorientés par la nouvelle Assemblée

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Mathilde Panot, présidente des députés Insoumis. François BOUCHON

DÉCRYPTAGE - Dans un Hémicycle plus fragmenté que jamais, des majorités d’intérêts pourraient se constituer contre le monde des affaires. Une hypothèse que redoutent les cabinets et leurs clients.

« La nouvelle donne politique change tout. » Un mois après le second tour des législatives anticipées, un dirigeant de l’un des plus influents cabinets de lobbying parisien se désole : « Avant, tout le pouvoir était à l’Élysée et il suffisait de convaincre les principaux conseillers pour faire évoluer les projets de loi. Demain, ça ne sera plus du tout le cas. » Déjà amorcé en 2022 avec la perte de la majorité absolue du camp Macron, le basculement du pouvoir vers le Parlement devrait atteindre ces prochains mois un niveau inédit dans l’histoire de la Ve République. Pour les « représentants d’intérêts », dont le métier consiste à influer sur la décision publique, ce glissement impose désormais d’augmenter les activités d’influence auprès du Parlement, notamment auprès des députés.

Groupements professionnels, entreprises, organisations non gouvernementales (ONG), ou encore cabinets de conseil avaient jusqu’ici pour habitude de solliciter des…

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