«Il a commencé à nettoyer l'État, il faut qu'il continue !» : en Tunisie, la «campagne citoyenne» de Kaïs Saïed
Ils sont une quinzaine, ce jeudi matin, à pénétrer dans la gare routière de la place Barcelone, au centre de Tunis. Alors que les voyageurs se pressent, eux prennent des selfies sur les marches, brandissant quelques affiches de Kaïs Saïed, qui espère débuter dimanche un second mandat. Puis la distribution des tracts débute aux cris de « le peuple veut la reconduction de Kaïs Saïed ». Un quart d’heure plus tard, les militants sortent. Prochaine étape, le souk à quelques minutes à pied. C’est ainsi que se sont déroulées les trois semaines de campagne électorale qui devait s’achever ce vendredi soir.
Sans meeting, sans débat télévisé et sans immenses affiches placardées dans toutes les rues. Opposé à Ayachi Zammel, candidat libéral emprisonné depuis le 2 septembre, et à Zouhair Maghzaoui, de la gauche panarabe, le président Kaïs Saïed a fait, comme lors de sa première élection en 2019, une « campagne citoyenne ». Ce sont donc ses supporteurs qui ont…