Guerre dans la bande de Gaza : Benyamin Nétanyahou accuse le Hamas d'avoir tué les deux enfants Bibas et jure de punir le mouvement palestinien

Benyamin Nétanyahou veut voir les membres du Hamas "traduits en justice". Le Premier ministre israélien a accusé, vendredi 21 février, des "meurtres horribles" des deux enfants otages de la famille Bibas, dont les corps ont été remis à Israël. "Sur la base des indicateurs de diagnostic, Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens", a affirmé l'armée israélienne, qui a ensuite dit que leurs meurtriers avaient agi "à mains nues". Le Hamas avait déclaré en 2023 que les deux enfants avaient été tués dans des bombardements israéliens à Gaza.

La famille Bibas a pour sa part accusé Benyamin Nétanyahou, d'avoir "abandonné" ses proches le jour de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023, et durant leur captivité. "Nous n'avons pas reçu d'excuses de votre part", a déploré Ofri Bibas, tante des enfants.

"Une possible erreur" sur l'identité du corps restitué à Israël

La famille attend toujours de connaître le "sort" de leur mère, Shiri Bibas, a ajouté Ofri Bibas. Les autorités israéliennes ont annoncé qu'un corps remis jeudi par le Hamas avec ceux des enfants n'était pas celui de Shiri Bibas, mais d'une femme à Gaza, provoquant une onde de choc en Israël. Le Premier ministre israélien a promis d'agir "avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages, les vivants et les morts" et pour que le Hamas "paie le prix de cette violation cruelle et perverse de l'accord".

Le mouvement islamiste palestinien a reconnu "une possible erreur" et a souligné son "engagement total" vis-à-vis de l'accord de cessez-le-feu, assurant n'avoir "aucun intérêt à ne pas s'y conformer ou à retenir des corps" d'otages.

Malgré ces développements, le Hamas a confirmé qu'il libérerait comme prévu samedi six otages israéliens, dans le cadre de l'accord de trêve à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier. Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus doivent en échange sortir des prisons israéliennes, ce qu'Israël n'a pas confirmé.