Garance : La Réunion se confine à quelques heures de « l’impact direct » du cyclone sur l’île, placée en alerte maximale

C’est la deuxième fois de l’histoire que La Réunion est placée en alerte violette. Une alerte a été déclenchée ce vendredi 28 février, à 9 heures du matin, heure locale (6 heures à Paris), a annoncé le préfet de La Réunion Patrice Latron. Il s’agit du niveau d’alerte le plus élevé. Les forces de sécurité et de secours ne peuvent plus sortir pour porter assistance. Le préfet a décrété le passage au violet en raison des rafales de vent « qui pouvaient dépasser les 200 km/h », a précisé au cours de cette conférence de presse la directrice interrégionale de Météo-France, Céline Jauffret.

Dernier niveau du dispositif d’alerte cyclonique, l’alerte violette implique le confinement strict de toute la population, y compris des forces de l’ordre et des services de secours mobilisés. « On s’attend à un impact direct du mur de l’œil et de l’œil dans la matinée », a précisé Céline Jauffret.

De fait, les conditions météorologiques se sont dégradées fortement ces dernières heures notamment dans le Nord de l’île. « On a relevé 214 km/h à l’aéroport Roland Garros, les vents sont très violents. Mais, derrière l’œil, il va y avoir un calme relatif. J’appelle les Réunionnais à rester confinés. Ça va durer quelques dizaines de minutes et puis après ça va reprendre avec le mur de l’œil » explique Patrice Latron auprès de Franceinfo. « La reprise va être plus brutale et plus violente notamment dans le Nord et l’Est de l’île. Restez chez vous ! » insiste le préfet de La Réunion.

Toutes les communes de l’île ont ouvert au public leurs centres d’hébergement d’urgence. Plus de 500 personnes habitant des logements précaires ou n’ayant pas de domicile y sont actuellement hébergées, a détaillé le préfet.

« Le sentiment d’être impuissant »

Selon EDF, 4 000 foyers ne sont plus alimentés en électricité. Vendredi matin, le préfet a indiqué que « 8,4 % des abonnés n'(avaient) plus d’accès à internet et au téléphone ».

Avant l’arrivée du cyclone, les derniers préparatifs ont rythmé la journée jeudi à Saint-Denis. L’aéroport international de La Réunion a suspendu tous ses vols jeudi matin à 10 h 30. Sur l’île Maurice voisine, distante de 200 km, l’aéroport avait lui cessé toute activité dès mercredi.

Dans les terres, l’inquiétude grandit parmi les agriculteurs. À Etang-Salé-Les-Hauts (sud), Jean-Christophe Hoareau, producteur de légumes, retirait jeudi la mort dans l’âme les bâches de ses serres. Il sait que ses cultures ne résisteront pas au cyclone. « Le sentiment d’être impuissant, de ne pas savoir si ça va résister… À chaque fois, on perd nos cultures parce qu’on ne prend pas le risque et on sauve notre structure », confie-t-il à l’AFP.

Si Garance s’avérait aussi puissant que redouté, La Réunion pourrait revivre un épisode comparable à celui de janvier 2024. À l’époque, l’île avait été placée en alerte violette lors du passage du cyclone intense Belal, qui avait fait quatre morts.

  • Plus d’informations à venir.

La Terre de nos batailles

La justice climatique, c’est notre bataille. Celle qui relie luttes environnementales et sociales pour contrer un système capitaliste faisant ventre de tout. Du vivant, de la planète, de notre humanité.

Il n’y a pas de fatalité.

  • Nous démasquons les manipulations des lobbies.
  • Nous battons en brèche les dénis climatiques mortifères.
  • Nous mettons en valeur les initiatives visant à réduire les inégalités environnementales et les fractures sociales.

Soutenez-nous.
Je veux en savoir plus