Un restaurant éphémère brutaliste en marge d’Art Basel Paris

Comment traduire dans l’assiette un mouvement architectural - le brutalisme -, né dans l’après-guerre et caractérisé par d’imposants blocs de béton linéaires aux sévères allures futuristes ? C’est le pari tenté par l’artiste contemporain Carsten Höller avec la rédaction dès 2018 du « Manifeste de la cuisine brutaliste » en treize points, dont la règle principale est de n’utiliser qu’un seul ingrédient par plat, sans autre ajout possible que de l’eau et du sel. Après l’avoir mis en musique lors de différents événements, l’Allemand - qui a exposé à la Tate Modern comme à la Fondation Prada - consacre depuis deux ans un restaurant à ce dogme culinaire, Brutalisten, dans la ville de Stockholm où il réside.