Guerre dans la bande de Gaza : le "Washington Post" publie les noms des 18 500 mineurs morts dans l'enclave palestinienne depuis le début du conflit

Une liste vertigineuse. Le Washington Post a publié, mercredi 30 juillet, le nom des 18 500 mineurs tués depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. Un conflit mené par Israël dans l'enclave palestinienne contre le Hamas à la suite d'une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre l'État hébreu, le 7 octobre 2023.

Depuis 22 mois de guerre entre Israël et le Hamas, les bombardements continuent dans la bande de Gaza qui est aussi en proie à un désastre humanitaire. Selon l'ONU, une "famine généralisée" menace le territoire palestinien. Le journal américain s'est basé sur le dernier bilan, enregistré mardi 29 juillet, du ministère de la Santé de Gaza, lié au Hamas, pour publier cette liste. Un bilan qui dépasse les 60 000 morts, dont 18 500 qui étaient mineurs.

Mahmoud, Sannd, Sham...

Dans cet article, le média de référence américain humanise les victimes mineures de cette guerre. Il publie les prénoms et les noms de famille des victimes mineures en utilisant dans les alphabets arabe et latin, souligne le Huffpost. Ces noms sont parfois accompagnés d'une photo "fournie par la famille de la victime", ainsi que d'un texte racontant sa vie.

Il y a par exemple Mahmoud, âgé de 14 ans, qui "était choyé par sa mère" et "adorait jouer au football et manger des shawarmas, se souvenait sa sœur Miryam". Il y a aussi Sannd, qui "n'avait que 70 jours lorsqu'une frappe aérienne l'a tué, lui ainsi que son frère Abdul, 8 ans, et son frère Tariq, 5 ans, en septembre". Sham n'avait que 7 ans quand "une frappe israélienne" l'a tuée avec sa mère Douaa. Selon les auteurs de l'article, "plus de 900" enfants ont été "tués avant leur premier anniversaire".

Le "Washington Post" s'est entretenu avec des proches de certaines victimes mineures. (CAPTURE ECRAN)
Le "Washington Post" s'est entretenu avec des proches de certaines victimes mineures. (CAPTURE ECRAN)

"Certains ont été tués dans leur lit, d'autres en jouant et nombre d'entre eux ont été enterrés avant même d'apprendre à marcher", écrivent-ils. L'armée israélienne, citée par le Washington Post, indique de son côté ne pas cibler "les enfants ni les civils non impliqués" dans le conflit. Elle assure aussi qu'elle "opère dans le respect du droit international" et "prend des mesures de précaution importantes pour éviter d'atteindre des civils".

Il y a plus d'un an, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) considérait Gaza comme "l'endroit le plus dangereux au monde pour les enfants".