XV de France : pas d’accueil houleux pour Auradou et Jegou

Tant du côté de la FFR que de celui des deux joueurs concernés et de leurs proches, il y avait, depuis l’annonce la composition d’équipe par Fabien Galthié, mercredi midi, une interrogation, voire de l’appréhension sur l’accueil que le Stade de France allait réserver à Hugo Auradou et Oscar Jegou. «On n’est jamais hermétiques, on n’est pas là pour mettre des œillères, avait reconnu en début de semaine l’entraîneur-adjoint en charge de l’attaque, Patrick Arlettaz. Ça peut susciter des réactions mais il faut faire un choix.»

Les retours en bleu du Palois et du Rochelais, mis en examen pour viol aggravé en Argentine début juillet avant de bénéficier d’un non-lieu en décembre, ont en effet provoqué des réactions variées sur les réseaux sociaux et de nombreux débats médiatiques sur le message envoyé par le sélectionneur et son staff, l’affaire devant encore être jugée le 10 et 11 février en appel en Argentine.

Une demi-seconde d’hésitation dans le Stade de France

Au moment de l’annonce de leurs noms par le speaker du Stade de France, dix minutes avant le coup d’envoi, le public a légèrement hésité, une demi-seconde presqu’imperceptible, puis a scandé leurs noms sans les siffler. Certains membres de leur famille, présents dans les tribunes, leur avaient recommandé de ne pas réagir à toute réaction du public. Un conseil qui s’est donc révélé superflu.

Selon un sondage Odoxa réalisé pour Winamax et RTL, et publié ce vendredi matin, 65% des Français (et 72% des amateurs de rugby) jugeaient que Fabien Galthié avait eu raison de les sélectionner, «estimant qu’ils doivent être considérés comme des joueurs comme les autres étant donné qu’ils ont bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire les concernant».

Les deux joueurs remplaçants

Les deux joueurs de 21 ans avaient déjà effectué leurs retours en Top 14, début octobre pour Auradou, un mois plus tard pour Jegou, sans que cela ne provoque de réactions négatives du côté du public présent dans les différents stades où ils ont évolué.

Sept mois après le début de l’affaire, Hugo Auradou et Oscar Jegou honorent donc ce vendredi soir leur deuxième sélection pour lancer la première étape de leur «réhabilitation médiatique», selon les mots employés par leur avocat français, Me Antoine Vey.