Harcèlement, diffamation, abus de pouvoir... Une bataille judiciaire fait rage entre Justin Baldoni et Blake Lively. Le réalisateur et acteur de Jamais plus, visé par des accusations de harcèlement sexuel sur le tournage du film par Blake Lively, porte plainte à son tour contre l’actrice pour diffamation, indique Variety  le 1er janvier 2025. Il poursuit également en justice le quotidien américain The New York Times, qui a publié le 21 décembre dernier, un long article dévoilant la plainte de l’actrice et relatant l’affaire.

Justin Baldoni et neuf autres plaignants, dont sa société de production Wayfarer Studios, des partenaires commerciaux et une équipe de relations publiques poursuivent le New York Times pour diffamation, atteinte à la vie privée, divulgation de fausses informations, et non respect implicite de contrat. Les plaignants réclament une somme astronomique de 250 millions de dollars en dédommagement. L’acteur accuse également Blake Lively et son époux Ryan Reynolds d’avoir fait pression pour que l’agence WME, qui le représentait, mette fin à son contrat.

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Un scénario qui fait écho aux accusations

Les accusations de Blake Lively contre son partenaire de jeu ont une résonance particulière avec le scénario du film. Jamais plus, l’adaptation cinématographique du best-seller de Colleen Hoover, raconte l’histoire de Lily Bloom (Blake Lively), une jeune femme qui déménage dans une nouvelle ville et tombe amoureuse de Ryle Kincaid (Justin Baldoni), un homme séduisant mais violent. Dans sa plainte de 80 pages, obtenue par TMZ  , l’actrice affirme qu’elle aurait demandé que des mesures soient prises sur le tournage pour garantir un environnement de travail plus respectueux. Notamment le fait que Justin Baldoni arrête de lui « montrer de vidéos ou d’images de femmes nues », d’arrêter de mentionner sa prétendue « dépendance à la pornographie », de cesser de discuter de ses « conquêtes sexuelles » devant elle et surtout de ne plus ajouter « de scènes de sexe, de sexe oral ou d’orgasme mettant en scène Blake Lively en dehors du cadre du script que cette dernière a approuvé.»

« La vérité va choquer tous ceux qui ont été manipulés et ont cru à un récit manifestement faux.  »

Avocat de Justin Baldoni.

Quelques jours avant de déposer plainte, l’avocat de l’acteur et réalisateur avaient annoncé : « la vérité va choquer tous ceux qui ont été manipulés et ont cru à un récit manifestement faux ». Cité par People , l’avocat soutient que l’acteur est lui-même victime d’une « campagne de diffamation vicieuse entièrement orchestrée par Blake Lively et son équipe », et que le « New York Times s’est plié aux désirs et aux caprices d’élites hollywoodiennes intouchables ». Dans sa plainte, Justin Baldoni a notamment listé plusieurs messages qui prouveraient la bonne foi de l’acteur.

De son côté, le quotidien américain affirme, par l’intermédiaire d’un de ses porte-parole, qu’il prévoit de se défendre « avec force» dans ce procès. « Le rôle d’un média indépendant est de suivre les faits là où ils nous mènent », déclare le porte-parole du New York Times . « Notre article  a été publié après une enquête méticuleuse et responsable. Il s’appuie sur l’examen de milliers de pages de documents originaux, notamment les SMS et les courriels que nous citons avec précision et en détail dans l’article. À ce jour, Wayfarer Studios, M. Baldoni, les autres personnes concernées par l’article et leurs représentants n’ont pas signalé une seule erreur. »