Dominique de Villepin lance son mouvement « la France humaniste » avec 2027 dans le viseur

Et un de plus. Dominique de Villepin a annoncé son intention de se lancer dans la course présidentielle de 2027. L’ancien premier ministre de Jacques Chirac publie ce mercredi 25 juin « Le Pouvoir de dire non » chez Flammarion. Un livre qui s’accompagne de la création d’un « mouvement d’idées, de citoyens, à travers la création d’un parti politique : la France humaniste », dont il sera le « président d’honneur », comme il l’a expliqué dans un entretien publié lundi 23 juin dans les colonnes du journal Le Parisien. « Nous avons besoin de rassembler tous les Français pour défendre la justice sociale et l’ordre républicain. (…) Ce mouvement a vocation à mener le combat des idées pour la France. »

Dominique de Villepin se présente lui-même aux Français comme la solution pour « ne pas être prisonniers d’un clivage entre la radicalité de LFI et celle du RN, entre ceux qui prônent la révolution et ceux qui défendent la contre-révolution nationale. On peut être fidèle à nous-mêmes sans renier notre identité républicaine et notre exigence de justice sociale ».

Sur le plan intérieur, l’homme du « non » à la guerre en Irak ne dit pas grand-chose. Tout juste évoque-t-il sa volonté de « tirer les leçons de la réforme des retraites de 2023 imposée contre le peuple et qui bloque aujourd’hui toute possibilité de réforme », prônant « une politique d’équilibre et de mesure ».

Abroger la réforme Borne

Invité ce mardi 24 juin sur France Inter, il a précisé sa volonté d’abroger la réforme Borne « pour se concentrer sur le respect d’un certain nombre d’années, d’un certain nombre d’annuités et donc sortir de ce traumatisme ». Il propose ici « la réforme à points », défendue notamment par la CFDT.

Il a aussi lâché ses foudres contre son ancienne famille politique : « Ce mouvement Les Républicains avec Retailleau, il est entraîné dans une dérive identitaire, il entraîne notre pays dans une course-poursuite avec le RN, en essayant de cocher un certain nombre de cases qui n’ont aucun effet sur le plan national (…) mais qui ouvrent un certain nombre d’incendies ». Une charge qui, à gauche, recevra certainement un bon accueil. Reste que, sur le plan intérieur, économique et social, Dominique de Villepin n’en dit pas plus.

À dessein, sans doute. L’ancien chef du gouvernement mise surtout sur sa connaissance des « affaires internationales » pour convaincre, comme il le dit au Parisien : « En 2027, nous ne pourrons plus élire un président de la République qui n’ait pas l’expérience éprouvée des affaires internationales ».

Un terrain qu’il laboure depuis de longues années et sur lequel il est bien plus à l’aise. Il défend le « chemin de la diplomatie (…), c’est ce qui nous permettra d’avoir un monde mieux organisé et plus stable » ; notamment sur la question du nucléaire iranien, a-t-il tonné sur la radio du service public. Raison pour laquelle il estime qu’au sujet des frappes américaines, « il ne fallait pas (les) faire dans la mesure où la diplomatie doit permettre d’avancer. Le chemin de la guerre mène à beaucoup plus de drames ». Une par

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