Pape Léon XIV : "Sens de l'écoute, maîtrise des dossiers et capacité de synthèse sont ses trois qualités", décrit le secrétaire général de la Conférence des évêques de France

"Sens de l'écoute, maîtrise des dossiers et capacité de synthèse sont les trois qualités" de Robert Francis Prevost, devenu le pape Léon XIV jeudi soir, décrit, sur France Inter vendredi 9 mai, le père Hugues de Woillemont. Le secrétaire général et porte-parole de la Conférence des évêques de France a rencontré le cardinal américain à plusieurs reprises avant son élection.

"J'ai été très frappé par son sens de l'écoute. Lors de notre première rencontre, il avait beaucoup écouté, peu parlé. Il voulait connaître la situation des évêques et de l'Eglise de France", explique Hugues de Woillemont. "La rencontre suivante, on a constaté qu'il avait une grande maîtrise des dossiers et une capacité de synthèse. D'ailleurs, pour sa première apparition, on l'a vu très posé, très ému mais très déterminé", relève le prêtre.

Un pape des "périphéries"

Pour Hugues de Woillemont, Léon XIV "s'inscrit dans la continuité de François mais va aussi donner sa marque". Dans ses premiers mots à la loggia de la basilique Saint-Pierre, il a lancé un "appel à la paix, désarmée, désarmante, humble et persévérante, c'est aussi bien pour l'international que pour la paix dans l'Église, avec cette insistance à construire des ponts", terme employé par le pape François pour appeler à la fraternité.

François parlait aussi de "périphéries" pour désigner les pays d'Asie, d'Afrique ou de l'hémisphère sud habituellement délaissés. Robert Francis Prevost, né à Chicago, est lui aussi attaché à ces périphéries, ayant passé deux décennies au Pérou. "Dans ses premiers mots, il a parlé en italien mais aussi en espagnol, et non pas en anglais, c'est un signe qu'il veut s'adresser au peuple qui l'a accompagné", note le père Hugues de Woillemont.