DÉCRYPTAGE - En difficulté, les deux constructeurs de satellites menacent de se retirer du projet Iris2, qu’ils jugent trop risqué en l’état.
« C’est le bon moment pour mettre un coup de pression sur Bruxelles », juge un spécialiste du spatial. À deux semaines de l’échéance fixée par la Commission européenne pour donner le coup d’envoi d’Iris2, la constellation souveraine d’internet spatial, Airbus Space et Thales Alenia Space (TAS), joint-venture entre Thales et l’italien Leonardo, sortent du bois. Les deux constructeurs de satellites menacent de se retirer de ce projet phare, voté à la quasi-unanimité par les députés européens mi-février 2024. Les deux industriels en ont informé, par lettre, leurs partenaires, membres du consortium SpaceRise, qui a répondu à l’appel d’offres de Bruxelles pour Iris2, révèle LaTribune.fr.
Formé en mai 2023, ce consortium associe Airbus Space et TAS, les opérateurs de satellites de télécoms Eutelsat, SES et Hispasat, ainsi que d’autres partenaires, notamment Deutsche Telekom, Orange, Hispasat, Telespazio et le constructeur de satellites allemand OHB. Sans remettre en cause le fond du projet - l’Union…