Une large majorité de Lyonnais mécontente de son maire, Grégory Doucet, selon un sondage

Grégory Doucet reste affublé d’une image défavorable chez la majorité des Lyonnais. La cote de satisfaction du maire écologiste de Lyon tombe à 42% en ce début d’année 2025, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Lyon Capitale . Une chute de huit points par rapport à un précédent sondage daté du printemps 2023. À un an du début de la campagne municipale près de six sondés sur dix (58%) se déclarent ainsi mécontents de leur premier magistrat. Des chiffres plus faibles qu’ailleurs en France précise l’Ifop.

Si le chauvinisme lyonnais reste intact, avec 85% de sondés heureux de vivre à Lyon, ils sont seulement un tiers à estimer que leur ville évolue en bien. C’est moins qu’à Toulouse ou Bordeaux. Paradoxalement, l’action de la municipalité est jugée positivement par une majorité de Lyonnais (51%, -2 points), mais à des niveaux là encore inférieurs aux moyennes observées dans d’autres villes selon l’Ifop citée par Lyon Capitale.

Les Lyonnais pointent d’importants griefs. Sur les difficultés de circulation dont l’accumulation de travaux a fait grimper le mécontentement de 10 points depuis 2023 (74%). Le stationnement reste un sujet de crispation mais dans les mêmes proportions qu’il y a deux ans (69%). L’inquiétude sur la sécurité progresse elle aussi fortement (63% de mécontent, +9 points), malgré un récent changement de cap, en matière de vidéosurveillance notamment.

Réélu faute de mieux ?

Empêtré dans les crises nationales et internationales à répétition et des polémiques de début de mandat sur le Tour de France ou les menus végétariens dans les cantines, Grégory Doucet semble avoir eu du mal à construire une image positive. Il est jugé peu à l’écoute (64%), sans projet emblématique (58%) et ne défendant pas les intérêts de sa commune (58%). Reste que dans une ville dont les dernières élections législatives et européennes ont réaffirmé l’ancrage à gauche, il satisfait les électeurs qui ont voté pour lui en 2020. Un quart d’entre eux (76%) conserve une opinion favorable et un tiers (67%) estime que la ville évolue bien.

La faible cote de popularité du maire ne constituera donc pas forcément un obstacle à sa réélection l’an prochain. D’autant que ses opposants ne semblent pas clairement identifiés. Le leader de la droite, Pierre Oliver, est connu de moins de la moitié de Lyonnais (40%). Le plus identifié est l’ancien maire centriste George Képénékian, qui avait remplacé Gérard Collomb après son départ au ministère de l’Intérieur, connu de 63% des sondés. David Kimelfeld, qui avait suivi le même destin à la métropole, le talonne (61%). La dissidente de gauche Nathalie Perrin-Gilbert est connue d’un Lyonnais sur deux (50%). Une candidature de la société civile serait appréciée par 71% des sondés.