L’Ukraine affirme que la contre-offensive russe dans la région de Koursk a été arrêtée

La contre-offensive russe pour reprendre les zones de la région de Koursk sous contrôle ukrainien a pu être stoppée, a affirmé ce mercredi 18 septembre à l'AFP le porte-parole du commandement régional ukrainien, précisant que «plusieurs milliers» de civils russes se trouvaient dans cette zone. Les Russes «ont tenté d'attaquer par des flancs mais ils ont été stoppés, la situation s'est stabilisée et aujourd'hui tout est sous contrôle», a déclaré ce porte-parole, Oleksiï Dmytrachkivsky.

Confrontées depuis deux ans et demi à l'invasion russe et sous pression depuis des mois dans l'est de l'Ukraine, les forces ukrainiennes ont lancé le 6 août une attaque surprise dans la région frontalière russe de Koursk, prenant Moscou de court et s'emparant de plusieurs centaines de kilomètres carrés et de dizaines de localités. L'armée russe a annoncé le 12 septembre avoir repris du terrain en lançant une contre-offensive dans la région.

«Ils ont remporté quelques succès mineurs, mais ce succès s'est maintenant transformé en un quasi-encerclement pour eux», a de son côté affirmé Oleksiï Dmytrachkivsky. «Les Russes sont entrés dans une localité. Ils ont commencé à se battre pour une autre localité, mais c'est tout». Le porte-parole a par ailleurs affirmé que «plusieurs milliers» de civils russes se trouvaient toujours dans le territoire contrôlé par les Ukrainiens. «Dans certaines localités, il y a plus de cent personnes», dans d'autres, «plus de deux cents, plus de cinq cents», a-t-il dit.

Au moins «23 civils tués» depuis fin août

Il s'agit surtout de personnes âgées, mais il y a aussi des enfants, a affirmé Oleksiï Dmytrachkivsky selon lequel une femme avait accouché d'un garçon «en bonne santé» dans ce territoire. Il a par ailleurs accusé l'armée russe de lancer des frappes aériennes, notamment à l'aide de bombes planantes, contre la zone contrôlée par les troupes ukrainiennes, faisant état d'au moins «23 civils tués» depuis la fin août. L'AFP n'est pas en mesure de confirmer la véracité de ces informations.

Le porte-parole a nié tout mauvais traitement de civils par des militaires ukrainiens. «Ils reçoivent de l'eau, de la nourriture, du pain, les militaires ne les offensent pas», a-t-il soutenu précisant que les magasins et pharmacies ne fonctionnaient pas. 

Dans un communiqué, l'armée russe a assuré être à l'offensive dans certaines zones de la région de Koursk, et repousser des attaques ukrainiennes dans d'autres. Cette incursion ukrainienne en territoire russe, la première d'une armée étrangère depuis la Seconde guerre mondiale, constitue un camouflet pour Vladimir Poutine.