Le Rwanda et la RD Congo se donnent jusqu'au 2 mai pour ébaucher un accord de paix
Le Rwanda et la République démocratique du Congo s'accordent sur une feuille de route. Les gouvernements des deux États se sont donnés jusqu'au 2 mai pour parvenir à un projet d'accord de paix et se sont engagés à respecter leur souveraineté respective, selon une déclaration signée vendredi 25 avril par les deux pays à Washington.
Le Rwanda et la RD Congo ont convenu de "créer un avant-projet d'accord de paix" d'ici le 2 mai dans une déclaration signée aux côtés du secrétaire d'État américain Marco Rubio par les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
Dans une annonce surprise mercredi, le gouvernement congolais et le groupe antigouvernemental M23, qui mènent des pourparlers au Qatar, ont publié pour la première fois une déclaration conjointe dans laquelle ils disent vouloir "œuvrer à la conclusion d'une trêve".
L'est de la RD Congo, riche en ressources et frontalier du Rwanda, est en proie à des conflits depuis 30 ans. Mais la crise s'est intensifiée ces derniers mois avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le M23, soutenu par Kigali et son armée.
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Régler les différends "grâce à des moyens pacifiques"
Les deux pays reconnaissent "la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'autre et s'engagent sur une voie permettant de régler leurs différends grâce à des moyens pacifiques, ancrés dans la diplomatie et la négociation plutôt que par un recours à la force ou à des discours hostiles", selon la déclaration.
Sans nommer le M23 explicitement, les deux pays reconnaissent les préoccupations de l'autre et ajoutent qu'ils s'engageront "à s'abstenir de fournir un soutien militaire d'État à des groupes armés non étatiques".
Le Qatar a récemment créé la surprise en s'imposant comme un nouveau médiateur dans la crise. Des pourparlers ont débuté entre Kinshasa et le M23 à Doha en avril.
La RD Congo a cherché à obtenir le soutien des États-Unis, notamment en proposant de conclure son propre accord avec Washington sur l'accès aux minerais.

Avec AFP