Handball : première ratée pour Gardillou à la tête des Bleues, battues par la Hongrie

Handball : première ratée pour Gardillou à la tête des Bleues, battues par la Hongrie

Tamara Horacek.  Laurent SANSON / PANORAMIC

Pour le premier match de sa nouvelle ère, sans Olivier Krumbholz sur son banc, l’équipe de France a chuté à Toulon face aux Hongroises (27-30).

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L'équipe de France féminine de handball a perdu son premier match de l'ère Sébastien Gardillou, son nouveau sélectionneur, battue logiquement par la Hongrie (30-27) jeudi en amical à Toulon.

Les Bleues ont commencé l'ère Gardillou comme elles avaient terminé la page Olivier Krumbholz, par une défaite. Et si celle concédée jeudi fait évidemment beaucoup moins mal que celle en finale des Jeux olympiques contre la Norvège (29-21), elle fait tâche pour ce soir de première, à un mois de l'Euro (28 novembre-15 décembre en Suisse, Autriche et Hongrie).

Face à une équipe solide mais qui ne compte pas parmi les cadors et qu'elles retrouveront dès samedi, à Tremblay-en-France. «J'avais vraiment à coeur et envie, pour la première officielle de Sébastien, qu'on montre une autre image, et j'espère vraiment qu'on va le faire à Tremblay samedi», a déclaré Tamara Horacek, capitaine en l'absence d'Estelle Nze Minko, dispensée de ce rassemblement.

Cette première était un match de reprise et les tâtonnements inhérents à un tel contexte n'ont pas été atténués, au contraire, par l'absence de cinq joueuses majeures, ménagées (Nze Minko, Pauletta Foppa, Chloé Valentini et Hatadou Sako) ou blessée (Méline Nocandy).

Les Bleues n'ont jamais semblé se mettre dans le rythme d'un match mal embarqué (3-7, 13e) lors duquel elles n'ont jamais mené. Elles ont été prises en défense par la vitesse des Hongroises et ne sont que trop rarement parvenues à développer des contre-attaques, secteur identifié par Gardillou.

Trop d’échecs au tir

«On n'a pas réussi à les arrêter dans le secteur central et elles ont développé leur jeu vers les extérieurs avec des ailières finisseuses de très haut niveau. C'était identifié, on savait qu'elles allaient jouer dans ce registre-là» a commenté Gardillou, qui était l'adjoint de Krumbholz depuis 2016.

Ses joueuses ont aussi été très approximatives en attaque, multipliant les pertes de balles, les enclenchements mal huilés et manquant de précision face au but, où elles ont fait briller la gardienne de Metz Zsofi Szemerey (9/23 à la mi-temps, 18/46 au final). Notamment sur les ailes, où elles ont connu un déchet considérable, Alicia Toublanc et Marine Dupuis en tête (1/5 chacune).

Cette dernière, qui honorait sa première sélection (comme Clarisse Mairot, 0/3) a par exemple manqué un face-à-face qui aurait permis, à huit minutes de la fin, aux Bleues de revenir à une unité (24-26). «On a connu beaucoup d'échecs au tir, beaucoup trop. Je sais que l'équipe de France a ce petit talon d'Achille, elle l'a toujours eu», a souligné Gardillou.

Les Françaises, revenues en fin de match notamment grâce aux arrêts de Laura Glauser (14/39), ont finalement eu une balle d'égalisation (27-28) à 2 min 30 sec de la fin, mais Szemerey a arrêté le penalty de Sarah Bouktit (5/10). Qui, comme l'immense majorité de ses équipières, a manqué ce soir de première.