Toujours des «désaccords significatifs» entre UE et Chine sur les voitures électriques
Il reste encore des «désaccords significatifs» dans les négociations l'Union européenne et la Chine visant à éviter l'imposition de taxes européennes sur les importations de voitures électriques, a reconnu vendredi le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis. La Commission européenne entend ajouter aux 10% de taxe déjà en place une surtaxe allant jusqu'à 35% sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise. Ces droits compensateurs doivent entrer en vigueur le 31 octobre, à moins que les discussions entre Bruxelles et Pékin n'aboutissent d'ici là.
Lors d'une visioconférence avec le ministre chinois du Commerce Wang Wentao vendredi, Valdis Dombrovskis a «pris note des progrès accomplis au cours des huit sessions techniques de négociation, mais aussi des désaccords significatifs», a indiqué son porte-parole Olof Gill. Ils ont convenu de poursuivre les «négociations techniques», a-t-il ajouté. Lors du dernier round de négociations, à la mi-octobre à Bruxelles, le ministre chinois avait fait état de «divergences majeures» empêchant un accord, et agité la menace de représailles en cas de taxes supplémentaires.
À lire aussi Au Mondial de Paris, vendre des voitures électriques tourne à l’obsession
Avec ces surtaxes, l'UE espère protéger sa filière automobile de la concurrence des constructeurs chinois. Bruxelles juge leurs prix artificiellement bas en raison de subventions d'État. Pékin a déjà répliqué en lançant des enquêtes antidumping visant les eaux-de-vie à base de vin importées d'Europe - dont le cognac est le fer de lance - mais aussi le porc et les produits laitiers.