«L'extrême gauche (et la France) au pied du mur face à la tragédie vénézuélienne»

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Le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.  Yara Nardi / REUTERS

TRIBUNE - Si La France insoumise n’élève pas la voix contre la répression ordonnée par Nicolas Maduro, c’est parce que la faillite de la «révolution bolivarienne» qui a tant inspiré Jean-Luc Mélenchon risque de disqualifier sa propre «révolution citoyenne», analyse l’historien Christophe de Voogd.


Ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé et docteur en histoire, Christophe de Voogd enseigne la rhétorique politique et «les usages du passé» à Sciences Po.


Le silence observé sur la tragédie vénézuélienne par l'extrême gauche française, d'ordinaire si loquace et toujours omniprésente sur les réseaux et les plateaux, a de quoi surprendre. Une explication simple pourrait être son désarroi devant le possible effondrement d'un régime si longtemps admiré.

Pourtant, la réactivité des brillants «orateurs» de La France insoumise (la fonction dit l'importance qu'elle attribue au discours) n'est d'habitude jamais prise en défaut, aussi délicate soit la cause. Qu'il s'agisse du résultat des élections législatives, de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques ou du conflit au Moyen-Orient, la maîtrise des ruses oratoires fait des «Insoumis» les grands sophistes de notre temps, qui intimident par leur verbe leurs concurrents et conditionnent l'opinion publique.

Il est impossible de…

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