Les chefs du Hamas en sursis dans leur exil doré au Qatar

La rencontre avec Moussa Abou Marzouk eut lieu dans une villa à Doha, la capitale du Qatar, qui abrite les principaux chefs politiques du Hamas. Par souci de sécurité, un chauffeur de ce haut dirigeant du mouvement islamiste était venu nous chercher à l’hôtel. C’était à l’été 2019. L’entrée dans le bâtiment, sans drapeau ni affiche du Hamas, s’était faite après un contrôle sécuritaire sommaire. Les portraits des chefs intégristes assassinés par Israël trônaient aux murs: Cheikh Ahmed Yassine, instituteur tétraplégique fondateur du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, Ismaël Abou Shanab et bien d’autres.

Visage rond, large calvitie, Moussa Abou Marzouk a pris quelques kilos depuis notre dernière rencontre en 1997. C’était à Amman en Jordanie, où ce Palestinien originaire de la bande de Gaza venait d’être expulsé des États-Unis, après y avoir étudié à l’université du Colorado, un des rares cadres islamistes palestiniens à avoir un parcours américain. «Notre accueil au Qatar n’a rien d’anormal, avait…

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