Israël Katz, le nouveau ministre de la Défense israélien, prête serment au Parlement

 

Deux jours après le limogeage surprise de son prédécesseur, le nouveau ministre israélien de la Défense Israël Katz a prêté serment dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 novembre devant le Parlement.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a limogé mardi son ministre de la Défense Yoav Gallant, après des divergences sur la conduite de la guerre à Gaza, et l'a remplacé par son homologue des Affaires étrangères Israël Katz qui a promis de vaincre les "ennemis" du pays.

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Gideon Saar, actuel ministre sans portefeuille, succède à Israël Katz comme chef de la diplomatie.

La dernière journée d'Israël Katz aux Affaires étrangères a été émaillée par un incident diplomatique avec la France, quand des gendarmes français ont été brièvement interpellés par des policiers israéliens sur un site que devait visiter à Jérusalem le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.

Lapid exhorte Katz à être "le ministre des soldats et des combattants"

Lors de la rencontre entre les deux hommes jeudi, Jean-Noël Barrot a souligné "le droit de se défendre" d'Israël, mais aussi les facteurs de risque pour sa sécurité comme "la colonisation" en Cisjordanie occupée, "les restrictions d'accès à l'aide humanitaire" dans la bande de Gaza et "la poursuite des bombardements à Gaza Nord", théâtre d'une offensive militaire depuis le 6 octobre.

Le limogeage en pleine guerre du ministre de la Défense avait provoqué de vives réactions et des manifestations à travers le pays.

À la tribune de la Knesset jeudi soir, le chef de l'opposition israélienne Yaïr Lapid a exhorté Israël Katz à être "le ministre des soldats et des combattants". Il l'a appelé à s'opposer notamment au projet de loi qui permettrait aux juifs ultra-orthodoxes de pouvoir bénéficier d'une dispense de service militaire, une question cruciale au coeur du débat politique depuis le début de la guerre.

Yoav Gallant avait laissé entendre qu'il ne soutiendrait pas ce projet de loi, appelant encore il y a quelques jours au recrutement de milliers de juifs ultra-orthodoxes, mettant en péril l'avenir de la coalition, soutenue par les partis ultra-orthodoxes.

Avec AFP