Michel Barnier répond à Jordan Bardella: «Je suis sous la surveillance de tous les Français»

Le rapport de forces entre Michel Barnier et le RN s’installe. «Moi, je suis sous la surveillance de tous les Français. Le gouvernement est sous la surveillance démocratique de tous les Français et de tous les groupes politiques», a déclaré le nouveau premier ministre en marge de son premier déplacement en tant que chef du gouvernement, à l'hôpital Necker à Paris. Il répondait ainsi à Jordan Bardella qui plus tôt avait affirmé que le nouveau premier ministre était «sous surveillance démocratique» de son parti.

Le président du Rassemblement national, en déplacement à la foire de Châlons-en-Champagne, a exigé de Michel Barnier que «les sujets du Rassemblement national» soient pris en compte par un futur gouvernement étiqueté comme «fragile».

Si le RN a jusque-là fait savoir qu'il jugerait le nouveau locataire de Matignon «sur pièces», et n'entendait pas tenter de le renverser à l'Assemblée nationale avant de connaître le contenu de son programme, le ton s'est durci, le parti à la flamme capitalisant sur son contingent de 126 députés (142 avec les alliés d'Eric Ciotti). «Nous aurons sans doute un rôle d'arbitre dans les prochains mois et à compter d'aujourd'hui», a rappelé le chef du RN.