Suicide d'une directrice d'école après un harcèlement homophobe : Elisabeth Borne saisit l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche pour une enquête administrative
Le ministère de l'Education nationale a réagi, mardi 2 septembre, après le suicide de Caroline Grandjean, directrice d'école du Cantal, à la suite d'injures et de menaces homophobes. "Le décès d'une professeure des écoles le 1er septembre 2025 est un drame qui a profondément touché l'Education nationale", a déclaré le ministère dans un communiqué. Elisabeth Borne a saisi l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) pour réaliser une enquête administrative, annonce le ministère dans ce communiqué. "Celle-ci aura pour mission d'examiner l'ensemble des faits et des procédures qui ont précédé ce décès tragique", poursuit l'institution.
Cette enquête administrative interviendra "en complément de la saisine de la formation spécialisée Santé, Sécurité et Conditions de Travail départementale", fait valoir la même source.
"Le temps est au deuil"
La ministre de l'Education "a exprimé ses plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Elle était une figure respectée, pleinement engagée auprès de ses élèves", peut-on également lire dans le communiqué. "Le temps est au deuil. Nous serons aux côtés de sa famille et de ses collègues dans cette épreuve", conclut le texte.
Caroline Grandjean, directrice d'école dans le Cantal, s'est donné la mort lundi, a appris France Télévisions auprès des gendarmes. Depuis plusieurs années, l'enseignante de 42 ans, lesbienne, était victime d'insultes et de menaces homophobes. En 2024, une enquête avait été ouverte pour "injure publique commise en raison de l'orientation sexuelle" et "menace de mort commise en raison de l'orientation sexuelle" .
Si vous avez des pensées suicidaires, si vous êtes en détresse ou si vous voulez aider une personne en souffrance, il existe plusieurs services d'écoute anonymes et gratuits. Le numéro national 3114 est notamment joignable 24h/24 et 7j/7 et met à disposition des ressources sur son site. L'association Suicide écoute propose un service similaire au 01 45 39 40 00. D'autres numéros, dédiés notamment aux plus jeunes, sont disponibles sur le site du ministère de la Santé. Le ministère propose aussi une page consacrée à la formation, pour repérer, évaluer et intervenir. Vous trouverez également des informations complémentaires sur le site de l'Assurance-maladie.