Rugby, Champions Cup : «On va espérer que notre puits reste intarissable», Ugo Mola revient sur l’hécatombe qui frappe Toulouse

Club le plus titré en Champions Cuple Stade Toulousain, opposé dimanche au Matmut Atlantique à Bordeaux-Bègles en demi-finale de l’épreuve, exerce depuis 30 ans une domination quasi implacable dès qu’il croise une formation française en phase finale. Le ratio est affolant : 93 %, soit quatorze qualifications sur quinze possibles depuis son premier affrontement exclusivement tricolore à Dax (26-18) en demi-finale en novembre 1996.

Une domination qui force l’admiration, comme l’a confié dans L’Equipe le président de l’UBB, Laurent Marti : «Le Stade Toulousain est sans doute le meilleur club du monde.» Et le dirigeant girondin, qui est également chef d’entreprise, de confier une petite anecdote : «Le siège de mon entreprise (TopTex spécialisé dans la distribution de textile personnalisable, NDLR) est toujours à Toulouse. J’y vais une fois toutes les deux semaines. Et quasiment tous les salariés sur place, soit 380 personnes, supportent le Stade Toulousain...»

J’avais un entraîneur célèbre du Stade Toulousain, en l’occurrence Pierre Villepreux, qui me disait : "Amuse-toi bien à regarder ton équipe-type, tu ne joueras jamais avec"

Ugo Mola

Ce samedi, à l’occasion de la conférence de presse d’avant-match, le manager toulousain est revenu sur ces déclarations. «J’ai lu l’article de leur président ce matin... Il peut venir quand il veut être commercial au Stade Toulousain», a-t-il plaisanté dans des propos rapportés par La Dépêche du Midi .

Le technicien a également vanté les progrès effectués par l’UBB pour devenir l’une des meilleures équipes de France. La constitution, la stabilité, le rugby qu’ils proposent... Je suis entraîneur de Toulouse et formé à Toulouse, mais ce n’est pas complètement con de trouver Bordeaux très bon. On n’est pas très jaloux, pas très envieux, mais on regarde ce qu’il se passe ailleurs. Et je pense que Bordeaux a des choses à nous apprendre dans certains secteurs.» Au-delà de la rivalité sportive qui les oppose depuis quelques saisons, Toulousains et Bordelais ont également un profond respect mutuel.

Ugo Mola est, par ailleurs, revenu sur l’hécatombe de blessées à laquelle il doit faire face (Dupont, Ramos, Kinghorn, Mauvaka). «J’avais un entraîneur célèbre du Stade Toulousain, en l’occurrence Pierre Villepreux, qui me disait : "Amuse-toi bien à regarder ton équipe-type, tu ne joueras jamais avec"», a souri le manager haut-garonnais, «fataliste». Et d’ajouter : «Ce n’est jamais idéal d’avoir de nombreux joueurs de cette qualité-là absents dans ce genre de moments mais on va espérer que notre puits reste intarissable et que, de l’intérieur, se révéleront plein de joueurs. (...) Il y a évidemment beaucoup de confiance en nos ressources mais il nous manque évidemment des joueurs de classe, pour certains internationale, pour d’autres mondiale.»


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