Le chancelier allemand a réaffirmé lundi que l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur «devait enfin être bouclé» malgré les vives oppositions qu'il suscite, notamment de la part de la France. «Après plus de vingt ans [de négociations] nous devons maintenant enfin finaliser l'accord de libre-échange avec le Mercosur», a déclaré Olaf Scholz lors d'une conférence de presse, en marge du Sommet du G20 à Rio de Janeiro. «Cela a duré bien trop longtemps, la façon dont cela a été négocié. Ce n'est pas un bon exemple», a-t-il ajouté. «Nous avons besoin de davantage d'accords de libre-échange. Le monde change», a-t-il estimé.
La Commission européenne, soutenue par plusieurs pays comme l'Allemagne et l'Espagne, espère signer d'ici à la fin de l'année le traité de libre-échange négocié depuis des décennies entre l'UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay et Bolivie). Mais d'autres membres de l'UE y sont opposés, la France en tête, premier pays agricole du continent en valeur. Dimanche, le président Emmanuel Macron a affirmé à Buenos Aires que la France ne «signerait pas en l'état» le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, disant vouloir «rassurer les agriculteurs» et «continuer» de s'y opposer.