Avec les procurations, on peut semer la pagaille dans sa famille, perdre l’amitié de son copain d’enfance, faire tomber les masques dans son immeuble… ou bien trouver l’amour. Alors que 3,2 millions de procurations ont été comptabilisées par le ministère de l’Intérieur pour les deux tours, soit « près de quatre fois plus que pour les élections législatives de 2022 », certains ont eu quelques surprises.
« Les combines d’arrière-boutique, ce n’est pas seulement autour de la majorité présidentielle, mais aussi au sein des familles, sourit Élisabeth, mère de quatre jeunes adultes. Pour le premier tour, quand mon second fils, très écolo, a demandé à sa sœur, bien à droite, de voter pour lui car il avait prévu ses vacances depuis longtemps, elle a refusé net. Nous avons eu des soirées de débat très mouvementées, des injures et même un bol cassé. Finalement, pour le second tour, ils sont convenus de ne voter ni l’un ni l’autre, car leurs votes s’annulent. »
Ma femme, centriste, s'est même demandé si elle allait respecter ce choix qui la dégoûtait
Paul, parisien
Dans l’immeuble de Paul, à Paris, vient…