Inégalités, cherté de la vie, difficultés d’accès aux services essentiels… les revendications de la Gen-Z sont nombreuses. De Casablanca à Tananarive, une même colère gronde à travers le continent. Les rues s’animent de protestations spontanées, portées par une jeunesse qui réclame justice, emploi et dignité. Et Madagascar, longtemps perçue comme une terre d’accueil paisible pour les voyageurs, n’échappe plus à la tempête. La Grande Île connaît une flambée sociale d’une ampleur inédite, poussant le Quai d’Orsay à déconseiller fermement tout déplacement non essentiel.
Une île à bout de souffle et un tourisme à l’arrêt
Depuis le 25 septembre, d’importantes manifestations secouent la capitale malgache en réaction à des coupures répétées d’eau et d’électricité, un coût de la vie qui ne cesse de grimper et une incertitude politique qui fragilise le quotidien des habitants. La colère, d’abord concentrée à Tananarive, s’est rapidement étendue aux provinces où les infrastructures et l’accès aux services publics étaient déjà précaires. Routes bloquées, commerces fermés, transports suspendus sans préavis : le rêve d’un voyage sur «l’île rouge» se heurte désormais à une instabilité tangible.
Passer la publicitéUne réalité sociale et économique qui affecte directement le secteur du tourisme, déjà fragilisé par les années de pandémie. Dans ses «Conseils aux voyageurs» pour Madagascar, mis à jour le 28 septembre, le Quai d’Orsay met en garde contre les manifestations, les affrontements et les pillages sporadiques dans la capitale et plusieurs villes, et recommande de reporter tout voyage non essentiel. Il souligne également les risques liés aux coupures fréquentes, y compris dans les infrastructures touristiques, et à l’instabilité des liaisons aériennes. «Il convient par conséquent de se rapprocher des compagnies aériennes afin de s’assurer du maintien et des heures de vol», recommande France Diplomatie.