Mois des fiertés : Contre l’extrême droite, la Pride en marche

Cette nuit-là, le jeune homme de 19 ans marche tranquillement dans les rues d’un quartier huppé de Paris. Quelques heures plus tôt, les résultats, glaçants, étaient tombés. Portée par Jordan Bardella, la liste du Rassemblement national (RN) arrivait en tête des élections européennes. Nous sommes le 10 juin 2024. Une bande de cinq potes compte bien fêter ça. D’abord en s’alcoolisant. Puis, en allant « casser du pédé », ils croisent la route du jeune promeneur. « Toi sale pédé, t’es un trans », lui hurlent-ils au visage avant de lui asséner des coups. Une patrouille de police les interpelle.

Tous font partie du GUD, une organisation néofasciste étudiante. Certains militent au Rassemblement national. L’un d’eux n’est autre que le fils d’Axel Loustau, ancien chef du GUD, ami de Marine Le Pen et ancien conseiller régional RN. Une agression qui n’a rien d’un épiphénomène à l’extrême droite, où homophobie et transphobie restent inscrites dans son ADN, même si Marine Le Pen en vient...