"Je suis bien intentionné, je suis un homme âgé et je sais ce que je fais, bon sang. Je n'ai pas de problèmes de mémoire." Un Joe Biden irrité s'est fermement défendu, jeudi 8 février, lors d'une allocution télévisée, après la publication d'un rapport dans l'affaire des documents confidentiels. Le procureur spécial chargé d'enquêter sur ce dossier, Robert Hur, a publié un rapport de 388 pages. Ce document ne recommande pas de poursuites contre le président de 81 ans mais expose sa principale vulnérabilité, son âge, et constate que "sa mémoire a empiré".
Joe Biden "ne se souvenait plus quand il était vice-président" ni exactement de l'année du décès de son fils aîné Beau, affirme le procureur dans son rapport. Il considère qu'"une inculpation ne se justifierait pas", estimant notamment qu'un jury accorderait le bénéfice du doute à "un homme âgé sympathique, bien intentionné, avec une mauvaise mémoire".
Des "commentaires déplacés" selon la Maison Blanche
"Comment diable ose-t-il?", a tonné Joe Biden à ce sujet, visiblement très ému et sur un ton de défiance. Après la publication du rapport, le président démocrate avait assuré dans un premier temps avoir pleinement coopéré avec l'enquête, y compris lors d'un entretien de cinq heures sur deux jours avec le procureur spécial et son équipe en octobre 2023.
Le conseiller juridique de la Maison Blanche, Richard Sauber, ainsi que l'avocat personnel de Joe Biden, Bob Bauer, ont salué dans une lettre en annexe du rapport la décision du procureur spécial de ne pas engager de poursuites mais regretté des "commentaires déplacés" qui "n'ont rien à faire dans un rapport du ministère de la Justice".