Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 25 novembre

Au 50e jour de guerre, la trêve entamée vendredi entre Israël et le Hamas a connu d'importants soubresauts, samedi 25 novembre. Après une première libération d'otages vendredi en échange de prisonniers palestiniens, l'accord qui prévoit la libération de 50 otages retenus dans la bande de Gaza en échange de 150 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes a connu une journée difficile, plus d'un mois et demi après les attaques sanglantes du 7 octobre. Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir de cette journée sur le front de la guerre. 

Des libérations d'otages et de prisonniers retardés

La trêve humanitaire de quatre jours, renouvelable, entrée en vigueur vendredi matin après un accord entre Israël et le Hamas, a été mis en difficulté samedi. La branche armée du Hamas a annoncé qu'elle retardait la remise au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d'un nouveau groupe d'otages jusqu'à ce qu'Israël "respecte l'accord". Les brigades Ezzedine al-Qassam ont notamment réclamé  "l'entrée des camions d'aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza" et le respect des "critères de sélection" pour la libération des prisonniers palestiniens.

Après un temps d'incertitude, le Hamas et le Qatar ont finalement annoncé que les libérations auraient lieu dans la soirée. Treize otages israéliens et sept autres étrangers retenus dans la bande de Gaza vont être libérés samedi soir contre 39 prisonniers palestiniens, a précisé le Qatar. Dans le même temps, le mouvement islamiste palestinien a annoncé qu'il libérerait les otages israéliens avant minuit.

L'aide humanitaire acheminée à Gaza

De nouveaux camions chargés d'aide sont entrés samedi dans le sud de la bande de Gaza, assiégée depuis le 7 octobre par l'armée israélienne, via le poste-frontière de Rafah, selon des images de l'AFP. Au total, 200 camions d'aide sont entrés vendredi, selon le service du ministère de la Défense israélien chargé des affaires civiles à Gaza. Il s'agit du "plus gros convoi humanitaire" en sept semaines de guerre, a souligné l'Ocha.

Un porte-parole de l'armée israélienne affirme que "200 camions d'aide sont attendus" une nouvelle fois samedi dans la bande de Gaza. Les camions doivent notamment transporter "de la nourriture", de "l'eau", "du matériel médical" et "des produits d'hygiène personnelle", explique un porte-parole sur X. Huit camions, quatre camions-citernes de carburant et quatre camions de gaz de cuisine, sont déjà entrés dans le territoire samedi matin, toujours selon Tsahal.

Des Gazaouis tentent de rejoindre le nord

Selon l'agence des Nations unies chargée de la coordination humanitaire (Ocha), plusieurs milliers de Gazaouis ont tenté depuis le début de la trêve de retourner vers le nord de la bande de Gaza, malgré les mises en garde de l'armée israélienne, qui avait ordonné au début de l'offensive terrestre à tous les civils de quitter ce secteur, considéré comme une zone de combat.

L'armée israélienne avait ouvert le feu et tiré des grenades lacrymogènes vendredi contre certains de ces déplacés, selon l'Ocha, qui fait état d'un mort et de dizaines de blessés. Selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas, sept de ces déplacés ont été blessés samedi par l'armée israélienne.

Un navire israélien attaqué dans l'océan Indien

Un navire appartenant à un homme d'affaires israélien a été légèrement endommagé vendredi dans une attaque iranienne présumée dans l'océan Indien, a annoncé un responsable militaire américain. Cette attaque intervient après des menaces des rebelles yéménites Houthis, soutenus par l'Iran, contre les navires israéliens et appartenant à des alliés d'Israël naviguant en mer Rouge.