«Elle ment» : Virginia Giuffre, l’accusatrice du prince Andrew et Jeffrey Epstein, accusée d’avoir inventé son accident de voiture

Elle se disait «prête à partir», depuis son lit d’hôpital, couverte d’ecchymoses et d’électrodes sur la poitrine. Fin mars, Virginia Giuffre, 41 ans, avait révélé sur Instagram être entrée en collision avec un bus scolaire. «Cette année a été le pire début d’année. Je ne vais ennuyer personne avec les détails, mais je pense qu’il est important de noter que lorsqu’un chauffeur de bus scolaire fonce sur vous à 110 km/h alors que nous ralentissions pour un virage, peu importe de quoi votre voiture est faite, autant être une boîte de conserve», a-t-elle décrit, avant d’assurer que, suite à une insuffisance rénale provoquée par l’accident, il ne lui restait que «quatre jours à vivre».

Or, après cette publication, diffusée le 30 mars, la police d’Australie-Occidentale a indiqué à la presse qu’il n’y avait eu «aucun blessé signalé» dans l’accident survenu le 24 mars entre la voiture de Virginia Giuffre et un bus scolaire, à l’extérieur de Perth. Nous n’avons pas été appelés sur cet accident, ce qui ne me surprend pas : il n’a été signalé que le lendemain par le chauffeur du bus», a précisé le commandant auprès d’ABC News.

«Ni blessés, ni traumatisés»

De son côté, The Telegraph a mené sa propre enquête et interrogé plusieurs parents d’élèves présents dans le bus scolaire. Tous ont corroboré la version du conducteur, qui affirmait que l’accident avait été mineur et qu’aucun blessé n’était à déplorer. Ainsi, il semblerait bien que l’accusatrice principale de Jeffrey Epstein et du prince Andrew ait menti sur toute la ligne, allant jusqu’à diffuser de fausses photographies de son visage tuméfié.

Parmi les témoins figure Emmie-Rose Wright, mère de trois enfants âgés de cinq, huit et neuf ans. Ces derniers se trouvaient dans le bus et lui auraient rapporté l’accident : «Ils sont descendus du bus en disant qu’ils avaient eu un petit accrochage. Le bus n’a subi aucun dégât, et aucun enfant n’a été blessé (...) Ils n’étaient ni inquiets ni traumatisés… ils pensaient juste qu’elle s’était arrêtée devant eux sans raison valable.» L’accident n’aurait d’ailleurs causé qu’un dommage au feu arrière du Toyota Highlander dans lequel se trouvait Virginia Giuffre. Une autre mère de famille s’est dite également «écœurée» par les photos publiées par la plaignante et par ses accusations envers le chauffeur, qu’elle décrit comme irréprochable. «Toute cette histoire est malsaine. Je ne sais pas ce qui est vrai ou faux, mais je sais que ces blessures ne viennent pas de cet incident de bus. Ce sont des mensonges. Elle ment. Je ne sais pas ce qu’elle cherche avec tout ça… mais j’ai de la peine pour elle et j’espère qu’elle recevra de l’aide.»

Bien avant ces témoignages, des internautes avaient déjà exprimé leurs doutes sur la version de Virginia Giuffre. Notamment le mannequin Victoria Hervey, fervente défenseuse du prince Andrew. «Karma», avait-elle écrit sur Instagram, avant d’ajouter : «Si elle n’a vraiment que quelques jours à vivre, il est temps de faire un témoignage en bonne et due forme. Mais je ne crois rien de tout cela (...) Pourquoi porte-t-elle encore ses bijoux ? Où sont les vêtements d’hôpital ? Et un bus scolaire peut-il vraiment rouler aussi vite ? Elle est et restera toujours la reine des fausses photos.»

À cela s’ajoute, selon le Daily Mail Australia, une situation personnelle compliquée : Virginia Giuffre viendrait de traverser un divorce difficile avec son mari, Robert Giuffre, après 22 ans de mariage. Elle aurait récemment perdu la garde de leurs trois enfants adolescents, selon les termes d’un jugement. Dans sa publication, elle écrivait alors : «Je suis prête à partir, mais pas avant d’avoir revu mes bébés une dernière fois». Une phrase que certains interprètent comme une tentative d’influer sur une décision de justice.

Une figure controversée

Virginia Giuffre, née Roberts, est l’une des premières femmes à avoir publiquement accusé Jeffrey Epstein de l’avoir exploitée sexuellement alors qu’elle était mineure, affirmant également avoir été contrainte à avoir des relations avec le prince Andrew. Elle est devenue une figure centrale de l’affaire Epstein, jouant un rôle majeur dans la reconnaissance de l’ampleur du réseau mis en place par le financier américain. En 2022, elle avait conclu un accord financier à l’amiable avec le prince Andrew, mettant fin à une plainte retentissante, sans que celui-ci reconnaisse sa culpabilité. Depuis, son nom reste associé à cette affaire tentaculaire, entre dénonciations saluées et controverses persistantes.