L’Allemagne fait le lien entre immigration et délinquance

Réservé aux abonnés
Candidate aux élections régionales en Hesse (dans l’Ouest), l’an dernier, la ministre avait été sèchement battue alors même qu’elle avait déjà durci son discours sur l’immigration. Pour sa part, l’AfD avait progressé de 5%. TOBIAS SCHWARZ/AFP

ANALYSE - En 2023, la police a recensé 923.000 délinquants présumés d’origine étrangère, soit 41% de l’ensemble des suspects appréhendés.

De notre correspondant à Berlin

L’augmentation de la migration entraîne une augmentation des délits: cette corrélation a été clairement établie, mardi, non par le parti d’extrême droite allemand AfD mais par la ministre de l’Intérieur sociale-démocrate, Nancy Faeser. Celle-ci s’est émue d’une hausse, en 2023, du nombre de délinquants d’origine étrangère, soit 923.000 personnes représentant 41% de l’ensemble des suspects appréhendés. «Nous devons en parler clairement, sans timidité ni ressentiment» a déclaré la ministre lors d’une conférence de presse, faisant état d’une dégradation globale de la situation sécuritaire. L’an dernier, 5,9 millions de délits ont été enregistrés en Allemagne, soit une hausse de 5,5%. Les actes de violence ont crû de 8,6%.

«Une tolérance zéro»

Cette déclaration marque un tournant, outre-Rhin, dans le débat sur l’immigration. Invisible et inaudible lors de la campagne électorale de 2021, qui a amené la coalition sociale-libérale au pouvoir, le sujet a ensuite émergé avec l’afflux soudain…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 74% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous