Dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, le meurtre de Zakaria ravive des braises à peine éteintes

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C’est au pied de ce bâtiment que Zakaria, 15 ans, a été tué d’un coup de couteau alors qu’il s’interposait dans une bagarre, le 9 avril, à la cité de la Monnaie de Romans-sur-Isère. JEFF PACHOUD / AFP

REPORTAGE - L’adolescent de 15 ans s’est interposé dans une bagarre mardi soir, avant d’être tué d’un coup de couteau. Dans cette cité qu’il avait quittée, le drame réveille le souvenir du meurtre de Thomas, dont les mis en cause sont originaires du quartier.

Envoyée spéciale à Romans-sur-Isère

C’est au café Caramel que les hommes se rejoignent tôt le matin, à la Monnaie. Dans ce quartier de Romans-sur-Isère, ils arrivent au compte-gouttes ; à pieds pour les anciens, en trottinette électrique pour les plus jeunes. Chacun prend place sur une banquette en sky noir à l’intérieur, ou dehors sur une chaise en plastique, sous les platanes touffus. Une légère odeur de shit flotte. Sur le trottoir d’en face, là où se gare le patron du Caramel, quelques mamans passent avec leurs chariots de courses. Lui est une figure du quartier, un ancien dealer qui a fait plusieurs années de prison. On le croise dans le café la mine fermée ce matin, mâchoire serrée sous ses lunettes de soleil. Il n’est pas le seul.

La mort d’un adolescent de la cité, Zakaria, 15 ans, tué d’un coup de couteau à la veille de l’Aïd, mardi soir, jette un nouveau coup de projecteur blafard sur le quartier sensible. Le garçon, revenu passer quelques jours à la Monnaie à l’approche de la rupture…

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