Eurodéputés, assistants parlementaires, autres membres du parti… Les peines prononcées contre les 25 cadres du FN

Les condamnations du tribunal correctionnel de Paris, dans la ligne des réquisitions, semblent pourtant avoir surpris le clan Le Pen. Voici les 25 peines prononcées.

Les eurodéputés

  • Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale : cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, quatre ans de prison dont deux avec sursis, et aménagement possible sous surveillance électronique, 100 000 euros d’amende. En revanche, Marine Le Pen conserve son mandat de députée du Pas-de-Calais.
  • Louis Aliot, vice-président du RN et maire de Perpignan : dix-huit mois de prison, dont six mois ferme, directement aménagés sous bracelet électronique, 8 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité sans exécution provisoire. Il garde donc son mandat en cours à la mairie de Perpignan, plus grande ville administrée par le RN en France.
  • Marie-Christine Arnautu, ancienne vice-présidente du parti : dix-huit mois de prison avec sursis, 800 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.
  • Nicolas Bay ancien secrétaire général du FN et ancien vice-président du parti : douze mois de prison dont six avec de sursis, aménageables sous détention à domicile sous bracelet électronique, 8 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
  • Dominique Bilde, ex-eurodéputé : dix-huit mois avec sursis et trois ans d’inéligibilité avec sursis.
  • Marie-Christine Boutonnet, ex-eurodéputée : dix-huit mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité avec sursis.
  • Bruno Gollnisch, ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen et ex-député européen : trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, aménagés sous surveillance électronique. Il a également écopé de 50 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
  • Fernand Le Rachinel, ex-eurodéputé : deux ans de prison avec sursis, 15 000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité pendant trois ans, sans exécution provisoire.
  • Mylène Troszczynski, ex-eurodéputée : dix-huit mois avec sursis, 800 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité.

Les assistants parlementaires

  • Micheline Bruna, secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen : douze mois avec sursis et deux ans d’inéligibilité avec sursis.
  • Gérald Gérin, assistant personnel de Jean-Marie Le Pen : douze mois avec sursis et un an d’inéligibilité.
  • Catherine Griset, ancienne cheffe de cabinet de Marine Le Pen : douze mois de prison avec sursis, deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire en raison de sa qualité de député européenne.
  • Thierry Légier, garde du corps de Jean-Marie Le Pen, puis de Marine Le Pen et Jordan Bardella : douze mois avec sursis et deux ans d’inéligibilité. Il a fait droit à sa demande de non-inscription de condamnation sur le casier.
  • Yann Le Pen, sœur de Marine Le Pen et mère de Marion Maréchal : douze mois avec sursis et deux ans d’inéligibilité assortie du sursis.
  • Guillaume L’Huillier, directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen : douze mois avec sursis et deux ans d’inéligibilité.
  • Timothée Houssin, député de l’Eure et député européen : six mois avec sursis simple et un an d’inéligibilité avec sursis provisoire.
  • Julien Odoul, député et porte-parole du Rassemblement national : huit mois avec sursis simple, peine d’inéligibilité d’un an, sans exécution provisoire.
  • Loup Viallet : six mois de prison avec sursis.

Les autres membres du parti

  • Nicolas Crochet, expert-comptable : trois ans de prison dont deux avec sursis, aménagés sous surveillance électronique, 100 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
  • Charles Hourcade, graphiste au parti : six mois avec sursis.
  • Christophe Moreau, expert-comptable : relaxé
  • Jeanne Pavard, chargée des contentieux électoraux : huit mois avec sursis simple.
  • Wallerand de Saint-Just, trésorier du RN : trois ans de prison dont un an ferme, aménageable sous bracelet électronique, et 50 000 euros d’amende.
  • Laurent Salles, chargé des grandes manifestations du parti : six mois avec sursis.
  • Charles Van Houtte : dix-huit mois avec sursis, 5 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.

Le Front national

Le FN, devenu RN, a été condamné à 2 millions d’euros d’amende, dont 1 million ferme, ainsi qu’à la confiscation d’un million d’euros saisis pendant l’instruction. Des dommages et intérêts ont aussi été octroyés au Parlement européen, ainsi que différentes sommes selon les prévenus. Le tribunal a ordonné le paiement immédiat de ces indemnisations.

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