Lutte contre le narcotrafic à Marseille : l'opération "place nette" déjà critiquée

Le président Emmanuel Macron était à Marseille (Bouches-du-Rhône), mardi 19 mars, pour soutenir le bilan de l'opération "place nette", qui s'est déroulée dans la cité phocéenne et compte pour l'instant 98 interpellations et 71 gardes à vue. Une action de lutte contre le trafic de drogues qualifiée d'"XXL" par le gouvernement. Mais lorsque Marine Le Pen est interrogée sur France Inter, la députée du Rassemblement national ironise : "C'est peut-être un poil exagéré", dit-elle, estimant que l'opération est plutôt de taille "S, 'Small'". "Mobiliser 3 000 à 4 000 policiers et gendarmes pour récupérer en l'espace de deux jours, quatre armes, 98 munitions et huit kilos de cannabis, on ne va pas aller loin", renchérit-elle.

"Marine Le Pen est dans le 'blabla'", tance Éric Dupond-Moretti

Des critiques auxquelles le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a rapidement réagi dans la matinale de RMC du mercredi 20 mars. "Que propose-t-elle Madame Le Pen ? (...) C'est facile d'être en retrait. Moi je suis dans l'action, elle est dans le 'blabla'", a rétorqué le ministre de la Justice. Et d'annoncer un renforcement des moyens pour endiguer le narcotrafic marseillais dans les années à venir : "D'ici 2027, nous aurons à Marseille 12 magistrats de plus, 18 greffiers supplémentaires". Pour les Marseillais et leurs représentants, cette opération dite d'envergure pourrait être un coup d'épée dans l'eau, car les trafics auraient repris dès mardi soir.