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Premier à dégainer sur X dès la fin de l’intervention de Sébastien Lecornu sur France 2, Jean-Luc Mélenchon fustige le premier ministre démissionnaire qui « dit qu’on ne peut trancher aucun sujet avant l’élection présidentielle de 2027. Solution ? », demande le leader des Insoumis : « Faisons l’élection présidentielle tout de suite. Le pays n’a pas de temps à perdre ».

Même appel à la démission de la part de François Ruffin. « Emmanuel Macron devait « prendre ses responsabilités » ce soir. À la place, il a envoyé le pauvre soldat Lecornu au front du 20 heures Le pouvoir est vide. Pas de Premier ministre, pas de budget. Macron doit maintenant organiser son départ. Comme le demandent les révolutionnaires du Point, Édouard Philippe, Alain Minc, etc. »

Revenant sur les attentes exprimées par le mouvement social renvoyées à 2027 par le locataire de Matignon, Pascal Savoldelli, sénateur PCF, fustige sur X : « Retraites ? Salaires ? Santé ? Rien de concret, mais toujours la défense du présidentialisme ! Le verbe au service du pouvoir, sans le peuple ».

À l’unisson des Écologistes qui demandaient la nomination d’un premier ministre provenant du socle du Nouveau Front Populaire, Alexis Corbière, député l’Après, appelle les Macronistes à franchir le pas. « Ce soir, Lecornu reconnaît la « blessure démocratique » de la honteuse réforme des Retraites. Il doit maintenant reconnaître la 2e blessure démocratique à la source de la crise : la non-reconnaissance de leur défaite en juin dernier. Et sa conséquence : Gouvernement NFP ».

Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice PS, reste, elle, ironiquement sur sa faim : « Scoop du soir ? Le bloc central change de nom : désormais dénommé plate forme de stabilité. Sinon… aucune réponse ».

Ce n’est “pas le moment de changer de président“, juge le Premier ministre démissionnaire, “parce que par définition, la
parole de la France à l’étranger, et heureusement, (…) c’est le président de la République”.

“Cette institution présidentielle, elle doit être protégée, préservée”, a-t-il insisté sur France 2.

“La situation permet” au président Emmanuel Macron “de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures”, estime Sébastien Lecornu après ses deux jours de consultations supplémentaires avec les partis politiques.

Mais ce sera sans lui: “Je ne cours pas après le job”.

Pas d’annonce ce soir sur la réforme des retraites et un éventuel arrêt des 64 ans. “Entre suspendre la réforme et dire circulez, il n’y a rien à voir, dans une démocratie politique et sociale, vous aurez du mal à dire circulez, il n’y a rien à voir”, reconnaît Sébastien Lecornu, qui renvoie le débat à la présidentielle de 2027: “Il faudra trouver un chemin pour que le débat ait lieu sur la réforme des retraites”.

L’hôte démissionnaire de Matignon évalue à “au moins 3 milliards d’euros en 2027, une suspension de la réforme des retraites.

« J’ai dit à chaque force politique, les trois urgences : le budget de l’État, celui de la Sécurité sociale et la Nouvelle-Calédonie dont la situation ne peut attendre », assure Sébastien Lecornu sur France 2. « Toutes celles qui sont venues me voir – pas LFI ni le RN – m’ont dit qu’il ne faut pas prendre le risque de ne pas avoir de budget » pour 2026.