André Boniface, l’apôtre du jeu à la française

Réservé aux abonnés
André Boniface, ballon sous le bras, lors d’un France-Angleterre au stade Colombes le 22 février 1964 AFP

DISPARITION - L'ancien trois-quarts centre du Stade Montois et du XV de France est décédé ce lundi à l'âge de 89 ans. Il avait acquis sa renommée en prônant un jeu offensif sans concession.

Il était entré dans la légende de son vivant. Adoubé par les Anglo-Saxons. Pour raconter son credo offensif, mélange d'audace et de créativité, ils avaient inventé une expression : le « French flair ». « Dans les années 1960, le jeu était en train de mourir. Les attaquants français l'ont sauvé », avait salué, bien plus tard, Bill McLaren, mythique commentateur de la BBC pendant un demi-siècle. Buste toujours haut, regard droit, André Boniface incarnait, sur un terrain, l'élégance racée. Une certaine idée du romantisme aussi. Dont il ne se départit jamais. Quitte à en pâtir. « Le rugby semble être un jeu d'affrontement, brutal. Mais nous avions par-dessus tout, mon frère et moi, le goût de l'esthétique. Ma phrase préférée consistait à dire que“l'esthétique ne nuit pas à l'efficacité”.Elle me permettait de clouer le bec à tous ceux qui répétaient :“Oui, ils sont élégants mais ils ne gagnent pas…”Nous avons toujours pensé à la victoire mais pas par n'importe quels moyens…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 84% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous