«J’ai eu peur pour ma vie» : le réceptionniste du «No Address», victime oubliée du braquage de Kim Kardashian
LES DIAMANTS DE LA KARDASHIAN (3/4) - L’étudiant, qui travaillait à l’accueil de l’hôtel, a été pris en otage pour mener les malfrats au précieux butin. Ensuite, tout s’est effondré pour ce doctorant qui a perdu le goût des études et a été obligé de rentrer dans son pays natal.
Installé derrière le comptoir du luxueux hôtel particulier «No Address», Abderrahmane lutte contre le sommeil. Cela fait déjà cinq heures que le réceptionniste a pris son poste de nuit dans le hall de ce palace intimiste. À 2h20, pour tromper l’ennui, le quadragénaire téléphone à l’un de ses amis mais sa discussion est interrompue par trois hommes, munis de brassards réfléchissant de la police nationale, qui frappent à la porte vitrée. Abderrahmane s’empresse de leur ouvrir. Alors, son sang se glace. Dans l’obscurité de la nuit, il ne s’est pas aperçu que leurs visages étaient cagoulés. Trop tard, les intrus ont pénétré les lieux et ligoté leur première victime avec un seul objectif : trouver les bijoux, d’or et de diamants, de Kim Kardashian.
Sous la menace d’une arme à feu, le réceptionniste leur servira de guide, puis de traducteur pour récupérer «la ring» aux 20 carats de la vedette américaine avant d’être abandonné dans le local incendie, entravé par des serflex. Cette nuit du 3 octobre 2016, l’étudiant qui travaillait au «No Address» pour payer son loyer n’était pas la cible principale des braqueurs et l’écho médiatique qu’a connu l’affaire le lui a bien fait comprendre. La star de téléréalité, à l’époque épouse du rappeur Kanye West, a occupé malgré elle tout l’espace, laissant à Abderrahmane l’amère sensation d’être une victime oubliée, tant dans la presse que dans la procédure. Un sentiment que cet Algérien, forcé de rentrer dans son pays après les faits, garde chevillé au corps alors que le procès des malfrats s’ouvre le 28 avril devant la cour d’assises de Paris.
«Elle est où la femme du rappeur ?»
«C’est pas du factice», prévient ce soir-là un des hommes…