Il y a sept ans, on l’appelait déjà «le Donald Trump néerlandais» et flatté par la comparaison, Geert Wilders s’était précipité à la convention républicaine de Cleveland, dans l’Ohio, pour y assister au triomphe de la nomination du milliardaire new-yorkais. Il avait promené son casque de cheveux blond blanc décolorés et sa haute silhouette élégante dans les couloirs grouillant de monde de l’arène sportive qui abritait l’évènement, en professant son admiration pour Trump.
«Si j’étais américain, je voterais pour lui, les Américains en Amérique comme en Europe se sentent abandonnés par leurs leaders, ils ne veulent plus de frontières ouvertes, d’attaques terroristes à Nice, en Allemagne, en Belgique ou aux Pays-Bas», nous avait-il confié, prenant aussi à témoin le Brexit du Royaume-Uni et les scores croissants de Marine Le Pen pour illustrer son propos.
Mais si Wilders s’inscrit dans une vague nationale populiste anti-immigration globale qui traverse tout l’Occident, y compris l’Argentine, il…