Sadri Fegaier, le PDG du groupe Indexia condamné à 16 mois de prison ferme pour des pratiques commerciales trompeuses
La sentence est tombée. Le PDG du groupe Indexia, Sadri Fegaier, a été condamné, ce mardi 17 novembre, à Paris à 2 ans de prison dont 16 mois ferme, ainsi qu’à une amende de 300 000 euros. « C’est vraiment une condamnation exemplaire », a estimé Maître Emma Leoty, avocate de plusieurs victimes. Près de 2 000 personnes s’étaient constituées parties civiles au procès, pour des pratiques commerciales trompeuses. Plusieurs procédures au civil ont été lancées.
Le dirigeant et les sociétés SARL SFK Group, SFAM Celside Insurance, Foriou, Cyrana, Hubside, Serena étaient accusés d’avoir fait souscrire à des centaines de consommateurs des contrats d’assurance pour leurs appareils multimédia et d’avoir élaboré une procédure complexe ayant pour objectif de les décourager dans leurs demandes de résiliation ou de remboursements, entre 2014 et 2022. D’ailleurs, le tribunal correctionnel de Paris, qui a qualifié l’affaire d’« exceptionnelle », au vu des milliers de victimes dans ce dossier, a également condamné ces six sociétés du groupe à des amendes allant de 150 000 euros à 1,5 million d’euros.
Le PDG n’a exprimé « aucune remise en question »
Si le tribunal n’a pas ordonné l’exécution provisoire de la peine de prison ferme pour Sadri Fegaier, comme l’avait
requis le parquet lors de l’audience, il a indiqué que la partie ferme n’était pas aménageable. Les 8 mois de prison restants sont assortis du sursis probatoire pendant deux ans, au cours desquels le dirigeant devra rembourser les victimes et le Trésor public, a précisé la présidente, qui a lu pendant deux heures la décision. Il a aussi été condamné à une interdiction de diriger ou de gérer une entreprise pendant cinq ans, et plusieurs de ses biens immobiliers ont été saisis.
Une peine qui a tenu compte du fait que l’homme d’affaires de 45 ans, jugé coupable de pratiques commerciales trompeuses entre 2014 et 2023, n’a exprimé « aucune remise en question » ni « à aucun moment démontré une quelconque volonté d’amendement » lors du procès, a poursuivi la présidente.
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