La politique de la chaise vide. C’est ce qui s’est joué jeudi matin devant le tribunal administratif de Paris, où la maire de la capitale, priée de s’expliquer sur ses notes de frais, n’est, non seulement, pas venue mais ne s’est pas fait représenter par un avocat. Trois associations lui reprochent de ne pas avoir communiqué, comme elles sont en droit de l’exiger, l’intégralité de ses frais de représentation et de bouche pour l’année 2020. Une démarche citoyenne, selon elles. « Lorsqu’elles avaient appris que la capitale était endettée à hauteur de 7 milliards d’euros en 2020, elles avaient voulu savoir comment l’argent était dépensé », a rappelé leur avocat, Me Patrick Tabet, avant le procès. Une absence qu’il juge « scandaleuse ».
Pourtant, l’élue savait que le rapporteur public allait demander au tribunal la condamnation de la ville en lui faisant « injonction de procéder à la communication de ces frais dans un délai de deux mois à compter…