Un an après les JO, la rue comme seul héritage pour les sans-abri

En effet, chaque soir, entre 18h et 22h, des bénévoles accueillent des femmes seules, des familles, des enfants mais aussi des nourrissons. Le 31 juillet, elles étaient 198 familles recensées dans la rue, dont 84 enfants et 22 bébés. Toutes espéraient un hébergement pour la nuit.

Alors que huit familles sont reparties sans solution, les autres ont pu trouver refuge dans le centre d’Utopia 56 de Bagnolet, en Seine-Saint-Denis. Une nuit, parfois deux, mais sans aucune garantie de stabilité. La ligne d’urgence du 115 est saturée et même les femmes avec enfants en bas âge n’y trouvent plus de solution.

3 500 personnes sans abri à Paris

À Paris, les dernières « Nuits de la solidarité » ont recensé environ 3 500 personnes sans abri. Les tendances sont claires : la pauvreté progresse, les expulsions se multiplient, l’hébergement d’urgence sature et les dispositifs se réduisent.

La loi de finances 2025 prévoit la fermeture de 6 500 places supplémentaires, au nom d’économies budgétaires estimées à 45 millions d’euros. Le système d’accueil est à bout de souffle e pourtant des solutions existent pourtant : relancer la production de logements sociaux et créer des places d’hébergement à hauteur des besoins, et surtout, appliquer la loi de réquisition des logements vacants, souligne l’association.