Les Jeux olympiques de Paris bousculés par la politique? Rien de nouveau sous le soleil. Les JO de 1924, inaugurés le 5 juillet, avaient été précédés par l’arrivée tumultueuse du Cartel des gauches à Matignon fin mai, provoquant dès le 11 juin la démission du président de la République Alexandre Millerand. Quant au nouveau gouvernement soutenu par les socialistes - une première en France -, incapable de gérer la dette publique héritée de la Première Guerre mondiale, il se déclara très vite victime «du mur de l’argent».
La formule choc d’Édouard Herriot, le président du Conseil, pour stigmatiser l’hostilité des milieux financiers, a été reprise pratiquement chaque fois que la gauche revint au pouvoir. Léon Blum en 1936, François Mitterrand en 1981 et François Hollande en 2012 l’ont entonnée chacun à sa manière. «Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Mon véritable adversaire, c’est le monde…