Ligue 1 : comme une évidence, le PSG sacré champion de France
Ça, c’est fait. Après le Trophée des champions en début d’année, le PSG a acté l’obtention de son 13e titre de champion de France samedi, au Parc des Princes. Le 11e depuis le début de l’ère qatarienne. Et ce dès la 28e journée. Un nul suffisait au bonheur des hommes de Luis Enrique, toujours invaincus en championnat de France cette saison. Mais ce n’est pas le manque d’appétit qui caractérise le Paris Saint-Germain cuvée 2024-25. Les Rouge et Bleu ont dominé Angers (1-0) devant leur public. Rappelons que le PSG aurait pu être sacré dès la semaine passée, à Saint-Étienne. La victoire monégasque sur Nice (2-1) avait retardé l’échéance. Mais pas relancé le suspense. «Virtuellement, on peut déjà se sentir champions», disait le coach parisien avant Saint-Étienne. Bien vu.
Il faut dire que malgré le départ de Kylian Mbappé l’été dernier, le PSG a vite imposé sa loi et sa domination sur le championnat. Domination sans partage. Meilleure attaque, meilleure défense, meilleure différence de buts… Les Parisiens sont même premiers au classement du fair-play ! Et ce alors que Luis Enrique n’hésite pas à faire tourner, pour concerner autant de joueurs que possible. 25 joueurs ont participé à la campagne en L1 jusqu’ici, dont 14 à plus de 1300 minutes. Le titre du collectif. Avec 24 longueurs d’avance sur Monaco, deuxième, avant son match à Brest.
Premier acte soporifique
Samedi, à quatre jours du quart de finale aller de Ligue des champions contre Aston Villa, le succès a toutefois mis du temps à se dessiner. Domination stérile des Parisiens, qui se faisaient même des frayeurs avec Lepaul repris de justesse par Pacho (12e) dans la surface et quelques alertes angevines (26e, 30e). Il fallait même attendre la 22e minute pour voir la première situation chaude pour Paris, un centre fort devant le but de Hakimi qui ne trouvait pas preneur. Au fil des minutes, le danger se faisait (un peu) plus pressant, avec les vendanges de Ramos (32e, 36e, 39e) et cette belle parade, la première, de Fofana sur une tentative de Vitinha (35e). Pas davantage de réussite pour Doué, dont le tir était contré (43e). On en restait là à la mi-temps (0-0 MT), sous le soleil printanier qui chauffait les tribunes parisiennes. Des tribunes qui ont rendu hommage à un jeune joueur de Naples récemment décédé et qui ont multiplié les banderoles en «soutien» à Nasser Al-Khelaïfi, régulièrement pris pour cibles dans les autres stades.
Chaleureux message aussi pour Marquinhos, dont la femme vient de faire une fausse couche. Pour ce qui est de s’enflammer pour ce qui se passait sur le terrain, ce n’était pas ça… Frappe de «Kvara» dans les nuages (48e), centre-tir de Doué juste au-dessus (54e). Et la lumière est venue. Enfin. Logique. Centre de «Kvara» au deuxième poteau, reprise de Doué (1-0, 55e). Doué, l’homme en forme du moment, néo-international, auteur du tir au but vainqueur à Liverpool et toujours plus en vue. 19 ans seulement messieurs dames. Le Parc ne demandait que cela pour s’enflammer. Ruiz, qui prenait tout son temps pour armer sa reprise, n’était pas loin de toucher au sublime (59e).
Un tour d’honneur en attendant la (vraie) fête
En prévision de mercredi, Luis Enrique commençait à pianoter sur son banc peu après l’heure de jeu. Mauvaise nouvelle pour les Angevins ? C’était pour faire entrer Mendes, Barcola et Dembélé, ce dernier ne tardant pas à faire sentir sa présence (61e). Le Sco ne sombrait toutefois pas. Et s’offrait même quelques séquences intéressantes, à défaut de faire trembler Donnarumma. En voyant Kvaratskhelia revenir défendre en position d’arrière droit à un quart d’heure de la fin, on avait un bon résumé de la saison de cette équipe parisienne. Fofana maintenait les siens en vie en s’interposant devant Hakimi (80e), tandis que Raolisoa avait les yeux plus gros que le ventre en tentant le lob (82e). Côté Auteuil, on n’attendait pas le coup de sifflet final pour célébrer : «Une équipe qui rassemble et qui nous ressemble. Fiers d’être champions». Fiers, les Parisiens peuvent l’être (1-0 score final), eux qui attendront la réception d’Auxerre pour la dernière journée pour réellement fêter le titre. Ce samedi, un tour d’honneur a suffi.
Et maintenant ? Ce sera la chasse aux records en championnat, lors des six matchs qui restent. Rappelons qu’aucune équipe n’a réussi l’exploit de terminer sans défaite en Ligue 1. Nantes a poussé jusqu’à la 32e journée en 1995. Le tout avec l’idée de rester dans le ton, dans le rythme, dans la dynamique pour les autres échéances. La finale de la Coupe de France, le 24 mai, contre Reims. Et bien sûr la C1, avec ce quart de finale contre Aston Villa les 9 et 15 avril. Le titre de champion, c’est dans la poche. Mais ce n’est (peut-être) que le début pour le Paris-SG. Le meilleur est à venir ? En tout cas, la suite de la saison s’annonce palpitante. À voir si elle a vocation à devenir historique.