Trump «célèbre déjà sa victoire», la désillusion du camp Harris... Le monde a les yeux rivés sur l’élection américaine

La nuit a été riche en émotions à travers le monde. Après une course au coude-à-coude entre Donald Trump et Kamala Harris et plusieurs heures de doute, le candidat républicain est finalement largement en tête pour remporter la présidence américaine pour un second mandat, notamment après avoir gagné les votes en Pennsylvanie, Géorgie et Caroline du Nord, trois des sept «swing states», dits États clés. Une nette avancée commentée par le New York Times  : «Trump montre sa force alors que les États clés comptent les votes». Si les résultats finaux n’ont pas encore été annoncés, le quotidien américain souligne, en évoquant le candidat républicain : «Il célèbre déjà la victoire avant la promulgation des résultats finaux.» Le journal indique par ailleurs que les républicains sortent doublement victorieux durant «cette nuit historique» en «prenant le contrôle du Sénat».

Une surprise pour l’équipe de Trump

Une progression qui n’a pas laissé de marbre le candidat républicain, comme le raconte le Washington Post : «Donald Trump s’est lui-même montré surpris par les marges qui le séparent de la majorité dans plusieurs des États clés.» Un constat partagé par le New York Times, qui indique qu’«en prévision d’une course serrée, la nation a choisi comme dynamique de miser sur Trump». «Pendant des semaines, on a répété aux Américains que la course à la présidentielle était serrée, que Donald Trump et Kamala Harris étaient à égalité dans tous les États clés et qu'il faudrait peut-être des jours pour que la situation s'éclaircisse et qu'un vainqueur soit déclaré», ajoute le quotidien. À force de voir les dépouillements avancer État par État, «même les alliés de Trump semblaient choqués par les signes de sa force – et par le retour politique improbable qu'ils semblaient annoncer».

Après l'annonce de la victoire des républicains en Pennsylvanie, Donald Trump a pris la parole face à ses militants au Palm Beach County Convention Center, à West Palm Beach, en Floride, entouré de ses proches. Un discours également surprenant pour la presse mondiale. «Dans son discours, Trump est passé d'un sujet à l'autre. Entre autres choses, il a mentionné Elon Musk , a souligné son soutien à la campagne de Trump et a fait l'éloge de ses entreprises spatiales et satellitaires, que la Chine et la Russie envieraient. Il a également évoqué les efforts américains contre l'État islamique», liste le journal allemand Süddeutshe Zeitung , qui titre «Trump se déclare vainqueur»

La violente désillusion pour le camp de Harris

Quelques États doivent encore annoncer leurs résultats. Pour autant, le Washington Post est rapidement sorti de l’illusion : «les tendances dans les autres États clés ne sont pas encourageantes pour Harris». Ailleurs dans le monde, la victoire à venir de Donald Trump est aussi commentée : «Trump caresse la Maison-Blanche», titre le quotidien espagnol El País , qui attend que les résultats soient définitifs, même s’il assure toutefois que «Donald Trump est le quasi-vainqueur des élections aux États-Unis» et que «l'avantage sur la candidate démocrate Kamala Harris est pratiquement irréversible»

Alors que l’Howard University, où s’étaient rassemblés en masse les militants de Kamala Harris, attendait avec impatience la prise de parole de la candidate démocrate, la déception se fait sentir. «Pour les partisans de Harris, l’humeur optimiste devient sombre», titre le Washington Post. De l’autre côté de l’océan, au Royaume-Uni, The Guardian  mentionne par ailleurs que Kamala Harris ne s’exprimera finalement pas face à ses partisans. «Vous n'entendrez donc pas la vice-présidente ce soir, mais vous l'entendrez demain. Elle sera de retour demain pour s'adresser non seulement à la famille [Howard], non seulement à ses partisans, mais à la nation», a indiqué Cedric Richmond, ancien membre du Congrès et coprésident de campagne sur place.