L’un des évadés du centre de rétention administrative de Nice interpellé avec du Cannabis devant une prison du Var
C’est un peu comme se jeter dans la gueule du loup. Une semaine après s’être évadé, dimanche 1er novembre, du centre de rétention administrative de Nice (Alpes-Maritimes) avec huit autres individus en situation irrégulière, un jeune homme de 23 ans n’a rien trouvé de mieux à faire que de s’en aller rôder autour du centre pénitentiaire de Toulon- La Farlède, dans le département voisin du Var.
Les gendarmes l’ont interpellé à deux pas de la prison avec 150 grammes de cannabis en poche, conditionnés sous la forme d’un petit colis, qu’il s’apprêtait à lancer par-dessus l’un des murs de l’établissement, a appris mardi Le Figaro, confirmant une information de Nice-Matin. Placé en garde à vue puis mis en examen et déféré dans la foulée, cet homme de nationalité tunisienne a été jugé en comparution immédiate lundi au tribunal correctionnel de Toulon. Il a écopé d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt ainsi que d’une interdiction définitive du territoire national.
Rébellion et violence sur un policier
Atteint selon ses dires d’une maladie infectieuse, le mis en cause a expliqué qu’il s’était rendu à Toulon après son évasion dans le seul but de récupérer ses médicaments. Arrivé sur le sol français dix ans plus tôt, ce dernier avait été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance avant de bénéficier d’une carte de séjour à sa majorité. Un titre qui n’avait pas été renouvelé en 2023 en raison de plusieurs condamnations pour rébellion et violence sur un policier. Le 11 janvier 2023, le tribunal de Toulon avait même ordonné à son encontre une interdiction de paraître dans le Var pendant cinq ans.
S’agissant de sa présence devant la prison avec un pochon de cannabis, le jeune homme a indiqué qu’il avait rencontré une personne à son arrivée à Toulon lui proposant de commettre ce délit contre un peu d’argent. «J’avais besoin de sous, j’ai accepté, j’en avais vraiment besoin», a-t-il indiqué, selon des propos rapportés par le quotidien régional. «Dans ma plaidoirie, j’ai fait valoir qu’il comparaissait pour la première fois en matière de stupéfiants, que s’il avait bien un casier judiciaire, il n’y avait aucune mention en la matière. S’agissant de sa personnalité, j’ai évoqué son parcours et notamment le fait que, de 2018 à 2023, il avait travaillé en tant que coiffeur dans plusieurs salons. Enfin, j’ai précisé que mon client entendait partir de la France», rapporte de son côté son avocate, Me Alexandra Maillot.