« Francocide », itinéraire d’un mot raciste
« Faut-il parler de francocide ? » Le 29 novembre, BFMTV franchit la ligne. Éric Zemmour et l’ensemble de l’extrême droite peuvent se réjouir, le mot qu’ils tentent d’imposer dans le débat public depuis un an commence, petit à petit, à percer. Un terme qui, en dehors d’une occurrence sur un site de la fachosphère, n’existait pas avant le 11 septembre 2022.
À l’occasion de l’université d’été de son parti Reconquête !, Éric Zemmour, déterminé à mener la bataille culturelle après son échec à la présidentielle, assume clairement sa stratégie : voir se répandre un mot qui lui permet de politiser tout fait divers dont la victime serait française et blanche, et l’auteur d’origine étrangère ou musulman. Des actes de « guerre civile », selon lui : « Le tabassage, le viol, le meurtre, l’attaque au couteau d’un Français ou d’une Française par un immigré n’est pas un fait divers. C’est un fait politique, que j’appellerai désormais ”francocide”. »