Loi immigration : pour le député Sacha Houlié, «il est temps de voter»

Le député Sacha Houlié (Renaissance) a estimé samedi 2 décembre qu'il était «temps de voter» la loi immigration, insistant sur la «popularité» et «l'utilité» des mesures prévues. Adoptée dans la nuit en commission à l'Assemblée, cette dernière est attendue le 11 décembre dans l'hémicycle.

«Toutes les mesures sont populaires, tous les Français les attendent», a plaidé sur France 2 le président de la Commission des lois, insistant sur les dispositions concernant «la régularisation des travailleurs dans les métiers en tension que les Français comprennent». Ces sans-papiers, «ils les voient au quotidien. Ils ont recours à leurs services», a-t-il fait valoir.

«Donc maintenant, je pense qu'il est temps de voter», a exhorté M. Houlié en fixant un horizon à Noël, alors que le texte doit arriver dans l'hémicycle de l'Assemblée à partir du 11 décembre et qu'il faudra encore que députés et sénateurs s'entendent sur une version commune. Car le Sénat avait adopté en novembre le projet de loi, mais dans une version remaniée et durcie, que les députés ont largement détricotée en commission.

«Pas de pudeur» sur l’utilisation du 49.3

Sacha Houlié, qui a dirigé les débats jusqu'à l'adoption du texte à 2h du matin, s'est réjoui de l'accord trouvé en commission grâce principalement aux voix de la majorité présidentielle et du groupe indépendant Liot. «Peut-être que les parlementaires ont aussi vu qu'il n'y avait pas lieu de s'opposer et donc que devant l'évidence, devant l'utilité de toutes ces mesures, devant le fait qu'aucune personnalité politique avant nous n'avait réussi à agir de la sorte, eh bien il fallait peut-être nous laisser faire», a-t-il avancé.

Quant à la droite, qui a fixé de nombreuses lignes rouges sur ce projet de loi, «il faudra peut-être qu'elle siège un peu plus qu'elle ne l'a fait en commission», a taclé Sacha Houlié, relevant qu'«à l'exception de deux de ses députés, tous les cadres qui défilent sur les plateaux télé n'étaient pas très présents». Et si faute d'accord politique finale à l'Assemblée, le gouvernement devait activer l'arme constitutionnelle du 49.3 pour faire adopter le texte ? «Ce n'est pas idéal», a convenu Sacha Houlié, mais «pas de pudeur sur cette utilisation».