La délivrance est proche. Lundi matin, à l’aube, les Français sauront quel sort les Oscars ont réservé à Anatomie d’une chute, en lice pour cinq trophées. En attendant, c’est toujours l’incrédulité qui domine chez ceux qui ont contribué à la fabrication du film événement. Comment ce thriller judiciaire français, qui dissèque les rapports de domination dans le couple, est-il devenu l’élément perturbateur de la course aux Oscars ? Après une palme d'or, six European Film Awards, deux Golden Globes, un Bafta britannique et six César, il ne manque sur la cheminée de Justine Triet qu'un Oscar pour compléter sa collection de trophées. Ce vœu sera peut-être exaucé dans la nuit de dimanche à lundi durant laquelle se déroule à Los Angeles la 96e édition de la grand-messe hollywoodienne.
«Nous avons vécu une aventure absolument exceptionnelle depuis le mois de mai qui n'a connu aucun temps mort. En y repensant, c'est un vrai mélange de joie, de fierté aussi», confie David Thion, un des deux producteurs…